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La galaxie Frangié : les proches, les partenaires, les opposants

Après plusieurs mois de manœuvres pour débloquer la présidentielle, deux candidatures issues du 8 Mars, dont celle du chef des Marada, se détachent.

Sleiman Frangié. Photo Omar Ibrahim/Reuters

Depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 26 mai 2014, 35 séances parlementaires consacrées à l'élection d'un nouveau président de la République ont été convoquées. Faute de quorum, aucune n'a abouti. Ce mercredi 2 mars a lieu la 36e séance.

Après plusieurs mois de manœuvres, deux candidatures, issues du 8 Mars, se détachent. Face à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, soutenue par le leader du courant du Futur, Saad Hariri, et le président de la Chambre, Nabih Berry, se dresse celle du fondateur du Courant patriotique libre, Michel Aoun, appuyée par le Hezbollah et les Forces libanaises.
A ces candidatures, s'ajoute celle du député du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, Henri Hélou, soutenu par le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.

 

Sleiman Frangié

En concourant à l'élection présidentielle, Sleiman Frangié, 50 ans, perpétue l'héritage dynastique de sa famille, dont l'histoire est liée à la ville de Zghorta, au Liban-Nord, et à la guerre civile. Son grand-père, Sleiman Frangié, a été président de la République libanaise de 1970 à 1976. C'est durant son mandat, en 1975, que la guerre civile a éclaté. Trois ans plus tard, son père Tony, sa mère Véra et sa sœur Jihane sont tués lors d'une expédition punitive des phalangistes à Ehden.

Cet acte a déterminé la vie politique du jeune Sleiman. Il quitte l'école pour devenir, à 17 ans, chef de la milice Marada avant d'être élu à partir de 1991, et presque sans discontinuité, député dans le fief de son grand-père. Il a été membre de tous les gouvernements de 1990 à 2005, pendant la période de la tutelle syrienne sur le Liban, à différents ministères.

En 2006, la brigade Marada devient un courant politique qui se rapproche du Hezbollah et des partis réputés proches de Damas. Après avoir fait monter une nouvelle génération de cadres au sein de son courant, Sleiman Frangié a annoncé qu'il laisserait la main à son fils Tony qui sera chargé de perpétuer, à son tour, l'héritage de la famille Frangié.

 

 

 

Voici les proches, les partenaires et les opposants

qui composent l'environnement politique de Sleiman Frangié

 

LES CADRES DU PARTI

Tony Sleiman Frangié
Le fils du leader est programmé pour prendre la succession de son père au siège de député du caza de Zghorta. Il participe depuis plusieurs mois aux importantes décisions politiques prises par les Marada et multiplie les rencontres avec les leaders du pays. Un passage de témoin qui s'effectue en douceur, perpétuant la tradition familiale.

Vera Yammine
Vera Yammine est un membre incontournable du bureau politique des Marada dont elle est l'une des porte-paroles. Ancienne journaliste politique, qui écrivait régulièrement dans les journaux libanais et de la région, son nom est cité au moment de chaque formation de gouvernement. Mme Yammine est une militante active pour les droits des femmes.

Me Sleiman Frangié
Cet avocat de formation devient, avec Vera Yammine, l'un des portes-parole attitrés des Marada. Il a récemment été aperçu à la table d'un restaurant de Beyrouth en compagnie d'autres responsables de sa formation et de cadres du CPL, sans doute pour aplanir les différends entre les deux parties.

Raymond "Rony" Arayji
Après avoir été le conseiller de Sleiman Frangié lors des passages de ce dernier aux ministères de la Santé, de l'Agriculture et de l'Intérieur, cet avocat âgé de 50 ans, né à Zghorta, dirige le ministère de la Culture au sein du gouvernement de Tammam Salam. Membre fondateur des Marada, il en fut le coordinateur des relations extérieures.

Youssef Saadé
Coordinateur des affaires politiques des Marada depuis 2006, ce diplômé en gestion des affaires, âgé de 48 ans et né à Zghorta, a été nommé en 2009 au poste de ministre d’État au sein du gouvernement de Saad Hariri. Après la chute de ce gouvernement, il est revenu aux côtés de Sleiman Frangié, participant aux grandes décisions politiques du parti.

Salim Karam
Député maronite du caza de Zghorta, cet entrepreneur de 69 ans est, comme Sleiman Frangié, le représentant d'une des plus grandes familles de la région. Son père, notamment, fut député pendant 20 ans après l'indépendance du Liban. Il a été nommé ministre d’État au sein du gouvernement de Nagib Mikati de 2011 à 2014.

Estephan Doueihy
A l'instar de Sleiman Frangié et de Salim Karam, le troisième député maronite du caza de Zghorta, âgé de 63 ans, est l'héritier d'une importante famille de la région, à laquelle a appartenu un patriarche maronite portant le même nom. Il a été ministre des Affaires sociales au sein du gouvernement de Rafic Hariri en 1995, pendant un peu moins de deux ans.

 

L'AMI DE TOUJOURS

Bachar el-Assad
"Je suis l'ami du président Bachar el-Assad et j'en suis fier, quelles que soient les circonstances", avait déclaré le leader des Marada en 2010. Le président syrien est un ami d'enfance. De profondes relations amicales lient les familles Assad et Frangié depuis les années 50. Cependant, depuis le début de la guerre en Syrie et surtout depuis l'annonce de sa candidature à la présidence, M. Frangié s'emploie à minimiser l'importance de cette relation, en insistant sur son aspect "familial".

 

 

SES RELATIONS AVEC LES AUTRES LEADERS POLITIQUES LIBANAIS

Michel Aoun
La course présidentielle et plus particulièrement le soutien des FL à la candidature de M. Aoun ont distendu les liens entre le chef des Marada et le fondateur du CPL, pourtant alliés et issus du camp du 8 Mars. Si M. Frangié avait déclaré, le 1er février, que "le général Michel Aoun (le) considère comme son fils", il l'a, par la suite, sévèrement critiqué. 

Samir Geagea
"Comment (le général Michel Aoun) peut-il s'allier avec le responsable de la mort de mon père ?", s'était interrogé M. Frangié le 1er février dernier, en évoquant le soutien du leader des FL à la candidature de Michel Aoun, visant selon lui à l'éliminer de la course présidentielle. M. Frangié tient M. Geagea pour l'un des responsables de la mort de ses parents.

Amine Gemayel
Deux mois avant que le fondateur du CPL ne transmette la direction de son parti à son gendre, Gebran Bassil, l'ancien chef de l’État quittait la présidence du parti Kataëb, laissant la place à son fils Samy qui a renvoyé dos à dos MM. Aoun et Frangié, annonçant le refus de son parti d'élire un candidat porteur du projet du 8 Mars. Candidat non déclaré à l'élection présidentielle, Amine Gemayel se présente comme un recours face au blocage persistant de l'échéance.

Hassan Nasrallah
Le 29 janvier, le secrétaire général du Hezbollah a réaffirmé son appui à la candidature de Michel Aoun, mettant en garde le chef des Marada contre une éventuelle manipulation du 14 Mars, en référence au soutien du leader du courant du Futur, Saad Hariri, à sa candidature. Néanmoins, leurs convergences de vue sur les équilibres régionaux avaient scellé entre eux une alliance solide datant de plusieurs années.

Nabih Berry
Le président de la Chambre, qui estimait le 2 février que l'annonce du soutien de Samir Geagea à la candidature de Michel Aoun constituait une "manipulation", soutient officieusement Sleiman Frangié. Ce discret soutien s'explique notamment par des relations entre les deux hommes, tissées depuis plusieurs années, notamment pendant la période de la tutelle syrienne sur le Liban, de 1990 à 2005.  

Saad Hariri
Plus d'un an après avoir entamé un dialogue avec Michel Aoun dans le courant de l'année 2014, laissant présager un soutien à l'élection présidentielle, le leader du courant du Futur a finalement annoncé son soutien à la candidature du chef des Marada en novembre dernier, s'imposant ainsi comme le principal faiseur de roi. Depuis son retour au Liban, l'ancien Premier ministre martèle le même message, exhortant les députés empêchant la tenue de l'élection à se rendre au Parlement.

Walid Joumblatt
S'il a un candidat officiel, Henri Hélou, le leader druze a salué à la fois l'initiative de Saad Hariri pour la candidature de Sleiman Frangié et l'accord de Meerab scellant le soutien de Samir Geagea à la candidature de Michel Aoun.

 

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Après plusieurs mois de manœuvres, deux candidatures, issues du 8 Mars, se détachent. Face à la candidature du chef des Marada, Sleiman...

commentaires (3)

MEME PAS LA PEINE DE PARLER ICI PFFF

Bery tus

17 h 51, le 02 mars 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • MEME PAS LA PEINE DE PARLER ICI PFFF

    Bery tus

    17 h 51, le 02 mars 2016

  • JULIEN ABI RAMIA VOIT PLUS LOIN QUE LE TÉLESCOPE HUBBLE. IL DÉCOUVRE LA GALAXIE FRANGIEH 2. LA CHANCE QU'ON A AU LIBAN D'AVOIR UNE GALAXIE DE CETTE DIMENSION LÀ. WOW

    Gebran Eid

    15 h 15, le 02 mars 2016

  • UNE AUTRE GALAXIE DE L,ESPACE SIDERAL... ILS ORBITENT LA GALAXIE MOUMANA3ISTE A DES ANNEES LUMIERE LOIN DE TOUTE LOGIQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 07, le 02 mars 2016

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