M. Rifi lors de sa participation au Forum arabe pour la récupération de l’argent volé. Photo Ani
Le ministre de la Justice Achraf Rifi a affirmé que le Liban est engagé dans les efforts internationaux déployés pour combattre la corruption.
Dans une allocution prononcée lors de la 4e session du Forum arabe pour la récupération de l'argent volé (qui se tient en Tunisie), et en sa qualité de président du réseau arabe de lutte contre la corruption et de renforcement de la transparence, M. Rifi a estimé que le terrorisme et la corruption sont deux maux qui se nourrissent mutuellement, car la diffusion de la corruption au sein des administrations publiques ouvre la voie aux ingérences extérieures et crée un environnement propice au terrorisme.
Il a invité à « fournir plus d'efforts pour éliminer les obstacles entravant la récupération des sommes (volées), avec le dialogue et la coopération que cela nécessite entre les pays arabes, d'une part, et les pays arabes et le reste du monde, d'autre part ».
« La participation du Liban aux mécanismes de coopération liée à la récupération de l'argent volé fait partie de son engagement dans les efforts internationaux déployés pour lutter contre la corruption à partir de l'accord de l'Onu portant sur ce sujet », a déclaré le ministre de la Justice avant de poursuivre : « Malgré les circonstances difficiles qu'elle traverse, la République libanaise est capable de préserver sa stabilité, tout en étant consciente qu'il faut faire face au danger interne que représente la corruption, tout comme elle affronte le danger extérieur. »
Selon M. Rifi, « le Liban est le premier pays du monde à geler, confisquer et rendre de l'argent à l'Irak et à la Tunisie. Et nous continuerons à œuvrer dans ce sens avec plusieurs pays, conformément aux lois en vigueur ».
Le ministre de la Justice a également déclaré que « le Liban est le premier pays arabe à préparer et publier un guide détaillé concernant les mécanismes de récupération de l'argent », tout en signalant que « le pays a émis des lois lui permettant de renforcer sa capacité de lutte contre le blanchiment d'argent, d'échange d'informations fiscales, et de contrôle du flux financier à ses frontières ».
M. Rifi a également affirmé l'engagement du Liban à renforcer toutes les formes de coopération arabe et internationale pour lutter contre la corruption et récupérer l'argent qu'elle génère.