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Liban - Polémique

Jreige au Grand Sérail : Nous souhaitons que Arabsat se réinstalle au Liban, mais...

Le ministre Jreige, hier, au Grand Sérail à la tête de la délégation. Photo Dalati et Nohra

L'interruption, par la compagnie opérant le satellite Arabsat, de la diffusion de la chaîne al-Manar (relevant du Hezbollah), continue de faire l'objet d'un débat au Liban, incitant les autorités concernées à renforcer les moyens de protection légale des chaînes libanaises.
Le Premier ministre, Tammam Salam, a ainsi reçu hier le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, et le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, accompagnés du président du Conseil national de l'audiovisuel, Abdel Hadi
Mahfouz, et des représentants de chaînes de télévision libanaises.
Lors d'un point de presse, le ministre de l'Information a précisé que « le débat a dépassé l'affaire de l'interdiction de la diffusion de la chaîne al-Manar par Arabsat et porte désormais sur les moyens de protéger nos chaînes locales de tout acte dérogeant aux lois libanaises en vigueur, précisément la loi sur les médias audiovisuels de 1994 ».
« Il n'est pas permis que des compagnies opérant des satellites, c'est-à-dire des compagnies offrant des services d'ordre technique, contournent nos lois et accusent nos chaînes de manquements liés au contenu que ces chaînes diffusent », a expliqué Ramzi Jreige.
Il a mis l'accent sur le fait que « la polémique n'est pas politique, mais touche à la souveraineté du Liban sur les chaînes dont le permis de diffusion a été délivré au Liban et sur lesquelles s'applique la loi libanaise ».
« Le président Salam a exprimé son inquiétude quant à la protection des chaînes libanaises et nous avons décidé de prendre les mesures nécessaires pour les préserver de toute démarche susceptible de bafouer leurs droits ou de porter atteinte à notre souveraineté », a poursuivi M. Jreige, révélant que « le ministère des Télécommunications entend effectuer prochainement les contacts nécessaires avec Arabsat afin d'exprimer notre souhait que cette compagnie maintienne ses centres de diffusion à Jouret el-Ballout dans le Metn » et revienne sur sa décision (déjà mise en œuvre) de déménager en Jordanie. « Les contacts nécessaires seront menés en outre pour garantir la protection nécessaire aux télévisions libanaises », a-t-il ajouté, sans manquer de saluer « la grande solidarité de tous les médias libanais dans cette affaire, renforcée par la position de l'État, et notamment du ministère de l'Information, en faveur de la liberté d'information ». Cette liberté est « notre particularité dont nous ne sommes pas près de renoncer », a conclu le ministre de l'Information.
De son côté, le directeur général de la chaîne al-Manar, Ibrahim Farhat, a noté que « si des compagnies opérant des satellites ont quelque chose à reprocher aux chaînes locales, c'est au gouvernement libanais, représenté par le ministère de l'Information, qu'ils doivent en référer ».
Par ailleurs, l'association Maharat a publié un communiqué très critique de la décision d'Arabsat, en ce qu'elle « porte atteinte à la liberté de l'information dans tout l'espace arabe ».

L'interruption, par la compagnie opérant le satellite Arabsat, de la diffusion de la chaîne al-Manar (relevant du Hezbollah), continue de faire l'objet d'un débat au Liban, incitant les autorités concernées à renforcer les moyens de protection légale des chaînes libanaises.Le Premier ministre, Tammam Salam, a ainsi reçu hier le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, et le ministre des...
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