Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Poutine promet à la Turquie de lui "faire regretter" la destruction de son avion

Erdogan affirme avoir des "preuves" de l'implication de la Russie dans le trafic de pétrole de l'EI.

REUTERS/Aleksey Nikolsky/Sputnik/Kremlin

Vladimir Poutine s'est livré jeudi à une violente diatribe contre la Turquie et a promis à "la clique" la dirigeant de lui "faire regretter" la destruction d'un avion russe, quelques heures avant une première rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays à Belgrade.

La rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue turc Mevlüt Cavusoglu s'est tenue en début d'après-midi dans la capitale serbe.
"La rencontre entre les deux ministres a duré quarante minutes", a indiqué une source diplomatique turque sous couvert de l'anonymat à l'AFP, sans donner le moindre détail sur le fond de l'entretien.

Il s'agit de la première opportunité de dialogue entre les deux pays depuis le début de la grave crise causée par le crash d'un bombardier russe, abattu le 24 novembre par l'aviation turque à la frontière syrienne.
Mis en cause par Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a réagi en dénonçant les "accusations immorales" de la Russie sur une implication de sa famille dans la contrebande de pétrole du groupe Etat islamique (EI) et mis en cause en retour la complicité de Moscou dans ce trafic.

"Nous n'oublierons jamais cette complicité avec les terroristes. Nous considèrerons toujours la trahison comme l'une des actions les pires et les plus viles", a lancé M. Poutine lors de son adresse annuelle devant les parlementaires, le gouvernement et les gouverneurs des régions de Russie.
"Il semble qu'Allah ait décidé de punir la clique au pouvoir en Turquie en la privant de la raison et du bon sens", a-t-il poursuivi, provoquant les rires de l'assemblée.

Vladimir Poutine s'est défendu de "brandir les armes" dans cette crise tout en promettant de nouvelles mesures de représailles contre Ankara, déjà victime d'un embargo sur ses produits alimentaires et de sanctions visant ses entreprises et son secteur touristique.

Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a d'ailleurs annoncé dans la foulée que les négociations sur le projet de gazoduc TurkStream qui devait acheminer le gaz russe en Turquie avaient été "suspendues".
"Ce n'est pas la dernière fois que nous leur rappellerons ce qu'ils ont fait, ni la dernière fois qu'ils vont regretter ce qu'ils ont fait", a lancé M. Poutine lors de son discours de politique générale où la crise avec la Turquie a éclipsé les questions économiques et sociales.

Tout en faisant la distinction entre les dirigeants et le peuple turc, "bon, travailleur et talentueux", le président russe a de nouveau accusé la classe politique du pays de "s'en mettre plein les poches" en protégeant les activités illégales de l'EI en Syrie.

Le président turc n'a pas tardé à réagir, affirmant à son tour qu'il détenait des "preuves" de l'implication de la Russie dans le trafic de pétrole du groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et promettant de bientôt "commencer à les révéler au monde".

(Lire aussi : La Turquie entretient-elle des liens avec les jihadistes ?)

 

"Propagande soviétique" selon Ankara
En dépit de la virulence de la crise diplomatique, la rencontre entre MM. Lavrov et Cavusoglu en marge d'une réunion ministérielle de l'OSCE dans la capitale serbe a suscité un maigre espoir d'apaisement.
Le chef de la diplomatie russe avait annoncé la veille qu'il rencontrerait son homologue à la demande de ce dernier, dans l'espoir d'entendre "quelque chose de nouveau qui n'a pas déjà été dit publiquement".
Jusqu'à présent, les hauts responsables russes ont refusé tout contact avec leurs homologues turcs. Le président russe Vladimir Poutine, après avoir refusé de prendre les appels du président turc, l'a évité lors de la COP21 à Paris.

Les autorités russes exigent sans succès des excuses officielles d'Ankara pour la destruction de leur avion qui provoqué la mort de deux militaires, premières pertes officielles depuis le début de l'intervention russe en Syrie le 30 septembre.

La Russie était déjà passée mercredi aux attaques personnelles dans la crise qui l'oppose à la Turquie en accusant directement le président Recep Tayyip Erdogan et sa famille d'être impliqués dans le trafic de pétrole de l'EI, l'une des principales sources de financement du groupe jihadiste.
M. Erdogan avait par la suite menacé les autorités russes de mesures de représailles si elles continuaient à "propager des calomnies". Jeudi, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a de nouveau qualifié de "propagande soviétique" les accusations russes.

Washington, qui a appelé à plusieurs reprises au "calme" et à la "désescalade" entre Moscou et Ankara, a fermement démenti mercredi les accusations russes, ne voyant "aucune preuve" soutenant les allégations visant son allié.



Lire aussi
En Russie, les mesures de rétorsion contre les Turcs se multiplient

Pourquoi la Turquie a rendu service à Assad en abattant l'avion russe

Moscou et Ankara conscients de leurs limites, malgré leurs obsessions respectives

Entre Moscou et Ankara, une tension à l'extrême mais des risques de dérapage plutôt réduits

Vladimir Poutine s'est livré jeudi à une violente diatribe contre la Turquie et a promis à "la clique" la dirigeant de lui "faire regretter" la destruction d'un avion russe, quelques heures avant une première rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays à Belgrade.La rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue turc Mevlüt...
commentaires (12)

Car, "tous ceux qui aboient, ne mordent pas".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 01, le 06 décembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • Car, "tous ceux qui aboient, ne mordent pas".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 01, le 06 décembre 2015

  • La Clique KGBiste aboie, tandis que la Clique AKPiste passa, passe.... et, à l'aiiise, repassera. Ha ha ha !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 22, le 05 décembre 2015

  • Je conseillerai à merdocon de s'excuser dare dare . Et d'attende la fessée qui sera plus ou moins dure à encaisser selon le degré de ses excuses . Sinon la turquie se fera ramener à sa plus simple expression , et devant les otanistes qui n'oseront pas moufter !

    FRIK-A-FRAK

    00 h 33, le 04 décembre 2015

  • IL RONGE SES DOIGTS DÉJÀ L'ERDO...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 59, le 03 décembre 2015

  • ET QUI VA FAIRE "REGRETTER" AU GANGSTER RUSSOMONGOL PUTINE SES CRIMES DE GUERRE ET SES CRIMES CONTRE L'HUMNANITE EN SYRIE ? ET QUAND EST CE QUE LE CONSEIL NATIONAL SYRIEN TRAINERA IL EN JUSTICE CE MONGOL DELIRANT ET HOMICIDE DEVANT LA CPI?

    Henrik Yowakim

    18 h 41, le 03 décembre 2015

  • "La Turquie (petit pays, peu puissante). ! Lâh, lâh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 46, le 03 décembre 2015

  • la malaisie devrait lui tenir le meme language belliqueux, pas pour la mort d'un militaire mais pour la mort de plus de 200 civils.

    George Khoury

    16 h 15, le 03 décembre 2015

  • La Clique KGBiste aboie, tandis que la Clique AKPiste passe....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 05, le 03 décembre 2015

  • Poutine ne parle pas, mais agit. Le plat de la vengeance se mange froid. Si Allah le veut !

    Un Libanais

    15 h 03, le 03 décembre 2015

  • haha Poutine ne peut rien faire du tout du point de vue militaire contre la turquie ca il le sait (par accords implicite des US) ... le probleme de ce monde c'est qu'on tant tjrs a croire ceux qui se prennent pour Dieu !! l'erreur d'erdo a ete de tomber dans le piege RUSSE en abattant son avion .. VOUS SAVEZ PQ? car depuis le debut la Grande russie comme vous aimez l'appeler voyait d'un mauvais œil l'adhesion de la turquie a l'UE !! d'ailleurs la reponse aux accustions sur la familles d'erdo n'a pas tarder la turquie a mis en EVIDENCE LE TRAFFIC DE PETROLE ENTRE LA RUSSIE ET LA SYRIE (L'EI BIEN SUR) PAR L'INTERMEDIAIRE HASWANI haha ca fait rire dire que tous ce brouhaha ce passe entre la turquie (petit pays, peu puissante mais strategique) au GRAND PAYS DES TSARS puissance mondiale !!! alors ce serai quoi si c'etait avec les USA ??

    Bery tus

    14 h 01, le 03 décembre 2015

  • Et c'est pas n'importe qui, qui parle ! Il lui fera voir minuit à midi ! Vous savez merdocon , c'est pas en ramenant le passé soviétique de la Russie NPM , que vous allez effacer le passé génocidaire de la turquie !!!

    FRIK-A-FRAK

    13 h 23, le 03 décembre 2015

  • PAUVRE ERDO... IL NE SAIT PLUS COMMENT S'Y PRENDRE ! OU COMMENT EN SORTIR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 21, le 03 décembre 2015

Retour en haut