A comme Adaptation et Atténuation : les deux piliers de la lutte contre le réchauffement climatique. L'atténuation consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Modifier habitats, infrastructures, systèmes de santé, modes de production agricoles sont les principales actions d'adaptation.
B comme Blocs de négociation : reposant sur une logique géographique ou politique. Exemples : le groupe Afrique (54 nations), l'Alliance bolivarienne (Alba, neuf pays), le G77 + la Chine (133 pays en développement + Pékin), l'Union européenne (28 membres), les Pays les moins avancés (48 pays).
C comme Consensus : il n'y a pas de vote lors des conférences sur le climat. Un consensus est recherché entre 195 pays. Un pays seul aura du mal à s'opposer à un accord, sauf s'il est très important ou s'il en entraîne d'autres.
D comme Déforestation : la déforestation et l'agriculture représentent environ un quart des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Agir dans ces domaines est indispensable. Le reste des émissions est causé par les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) dont il faut se détourner au profit des renouvelables et de l'efficacité énergétique.
(Lire aussi : Marches mondiales pour le climat, hommage aux victimes des attentats à Paris)
F comme Financement : un des sujets-clés des discussions, qui donnera lieu à un bras de fer jusqu'à la fin de la COP21, le Sud ayant de fortes attentes vis-à-vis du Nord, qui voudrait voir les émergents les plus riches également contribuer.
G comme GES : les gaz à effet de serre (CO2, méthane et protoxyde d'azote), à l'origine du réchauffement, ont atteint une concentration inégalée depuis 800 000 ans.
I comme Îles : les petites îles sont menacées par la hausse du niveau des mers, un des marqueurs les plus visibles du réchauffement. Elles sont regroupées au sein de l'Alliance des États insulaires.
(Lire aussi : La « marche pour le climat » à Beyrouth, pour sensibiliser les Libanais)
K comme Kyoto : le protocole de Kyoto, conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le premier accord international contre le réchauffement. Il imposait aux pays riches des objectifs contraignants (les États-Unis ne l'ont pas ratifié), mais il n'a pas permis de contenir l'explosion des émissions du fait du fort développement de la Chine, de l'Inde, du Brésil, etc.
M comme MRV : mesurer, notifier et vérifier (monitoring, reporting, verifying en anglais). C'est le processus à définir à la COP pour garantir la transparence et la vérification des actions mises en œuvre par les pays.
N comme Négociations : les négociations sur le climat sont un processus continu ayant débuté en 1995, rythmé chaque année par des COP (conférences des parties), celle de Paris devant se conclure par un accord mondial. Les COP suivantes permettront de rendre compte des progrès accomplis, de décider de mécanismes pour progresser vers les objectifs fixés.
O comme ONG : de nombreuses ONG ont, contrairement à la presse, un statut d'observateur qui leur permet d'assister à des débats à huis clos entre les négociateurs.
(Lire aussi : Le dérèglement climatique, facteur d'aggravation des conflits)
P comme Pékin : Pékin a en main une partie de l'avenir climatique de la planète. La Chine est le premier producteur de GES (25 %), devant les États-Unis, l'Union européenne et l'Inde, mais aussi le premier investisseur dans les énergies renouvelables et a un rôle moteur pour les pays émergents et en voie de développement.
R comme Responsabilité : le principe d'une « responsabilité commune mais différenciée » des pays est inscrit dans la Convention de l'Onu sur le climat. Il renvoie à la responsabilité historique des pays développés dans le réchauffement et la capacité d'action des pays en fonction de leur niveau de développement. Son interprétation donne lieu à des débats sans fin.
T comme Transferts de technologie : ce sera l'un des chapitres du futur accord, ces transferts étant nécessaires pour optimiser l'action des pays en voie de développement en faveur du climat.
Z comme Zéro émission de GES : c'est l'objectif pour la fin du XXIe siècle, avec une baisse de 40 à 70 % en 2050 par rapport à 2010, pour tenir le scénario de +2°C.
Comprendre la COP21
Réchauffement climatique: +2°, la ligne rouge à ne pas franchir
Le prix du carbone, grand oublié de la COP21
Comprendre la COP21 : qu'est-ce que le stockage du carbone ?
Petit lexique pour s'y retrouver dans les négociations
35 ans de mobilisation internationale contre le réchauffement climatique
Et au Liban
Le Liban s'engage à réduire ses émissions de 15 à 30 % d'ici à 2030
Les gaz à effet de serre dus aux déchets représentent près de 10 % des émissions nationales
Tribunes
Climat : le point de non-retour, par Javier SOLANA
Changement climatique : il y a urgence à agir, par Emmanuel BONNE
Ce que j'attends de la COP21, par BAN Ki-moon
B comme Blocs de négociation : reposant sur une logique géographique ou politique....