En France, le rideau n'est peut-être pas tombé sur l'horreur, mais pour sûr au Liban, le voile se lève sur le cirque. Comme dans un mouvement de balancier, les mêmes dossiers vermoulus vont et reviennent, agitent la classe politique et excitent le minable, qui croit avoir son mot à dire dans la gestion brouillonne de ce non-pays.
Mot magique de la semaine : Soliman le Franju. Tiens, on l'avait oublié celui-là, depuis le temps où il exerçait ses talents au ministère de la Santé. L'époque où il n'avait jamais bougé le petit doigt – ni le petit orteil d'ailleurs – pour faire baisser les prix des médicaments, pendant qu'importateurs et distributeurs se gavaient à ras bord la panse.
Pour amuser le populo, on lui invente donc des retours de flammes qui donnent la chair de poule. Champion toutes catégories des mondanités du moment : Saad le Barbichu. Le voltigeur solitaire du rallye Paris-Riyad « aurait » papoté quelque temps avec le député du Liban-Nord, prosyrien de charme et fidèle d'entre les fidèles à son amitié avec le Tyranneau de Damas. Le tout chuchoté sur le ton mystérieux et ultrasecret d'un agent du renseignement tentant de refiler à Vladimir Poutine les résultats de l'analyse d'urine de l'Étrangleur ottoman Erdogan.
On devra probablement attendre pour connaître le vrai du faux de cette gesticulation d'automne. Le temps sans doute que le réchauffement de la planète ait fini de cuire la banquise et les derniers glaçons de la calotte glaciaire.
Entre-temps, on pourrait se repaître de la représentation que s'apprête à donner le Conducator de Rabieh qui ne manquera pas de faire des sauts de cabri dans son verger, si jamais le Franju devait confirmer son intention de poser sa rondelle sur le fauteuil présidentiel.
Autre star qui devrait, en revanche, chanter une tyrolienne : la Nostradamette voyeuse de l'avenir du futur, Leila Abdel Latif, qui avait vu dès 2013 dans sa boule de cristal Soliman le Magnifique pendre la crémaillère au château de Baabda. Un mandat de loupé, mais les imbéciles qui y croient ne sont pas à ça près...
Vivement ces deux spectacles ! Les occasions de se marrer sont si rares en ces temps moroses.
gabynasr@lorientlejour.com
commentaires (8)
ce type a pour politique économique de pousser le Liban a un défaut de dette et les libanais a "aller parler a leurs banquiers et leur dire qu'ils ne veulent plus payer"...au secours !!!
Lebinlon
15 h 20, le 27 novembre 2015