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Le G20 a permis des avancées diplomatiques afin d'éliminer le "visage du mal" de l'EI

Obama salue "des progrès modestes" sur la Syrie.

Le Premier ministre italien Matteo Renzi, la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron et le ministre français des affaires Etrangères Laurent Fabius lors d'une rencontre durant le G20, le 16 novembre 2015. AFP PHOTO / OZAN KOSE

Les lignes diplomatiques sur la Syrie, fief du groupe Etat islamique (EI), ont bougé au G20 d'Antalya où les leaders mondiaux, secoués par les attentats de Paris, se sont rejoints pour oeuvrer à briser l'EI, le "visage du mal" selon le mot de Barack Obama. "Nous sommes unis contre cette menace", a déclaré le président américain devant la presse. L'EI "est le visage du mal. Notre but (...) est de réduire puis détruire cette organisation barbare".

Tout au long des deux jours de sommet dans cette station balnéaire du sud de la Turquie, transformée en camp retranché, les chefs d'Etat et de gouvernement ont voué aux gémonies l'EI, des "adorateurs de la mort" pour David Cameron, qui prospèrent sur le sol syrien tout proche. Les attentats de vendredi en France ont provoqué une avalanche de marques de soutien et de sympathie. "Le monde entier ressent que cela peut lui arriver", a estimé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui représentait le président François Hollande.

Concrètement, le G20 n'a pas pris de décision révolutionnaire. Il appelle notamment ses membres à renforcer leur coopération pour limiter la liberté de circulation des terroristes, à lutter contre la propagande sur internet, à accroître la traque financière du terrorisme ou à renforcer la sécurité aérienne.

Mais ce qui s'est joué en coulisses a été sans doute plus important. Les leaders, se trouvant tous réunis au même endroit, ont pu multiplier les rencontres bilatérales ou multilatérales. Quelques heures après les avancées diplomatiques de Vienne, où les négociateurs se sont accordés sur un calendrier de transition politique en Syrie, les chefs d'Etat ont battu le fer encore chaud.

 

(Lire aussi : L'EI menace d'attaquer Washington et des pays européens)

 

Obama salue "des progrès modestes" sur la Syrie
La rencontre la plus frappante fut celle, inattendue, entre Barack Obama et Vladimir Poutine, le seul soutien ouvert du président syrien Bachar el-Assad au sein du G20. Cette rencontre a été qualifiée de constructive par les entourages des deux hommes, qui entretiennent de mauvaises relations notoires. "Nous avons finalement enregistré des progrès modestes sur le front diplomatique", a commenté Barack Obama en référence aux avancées enregistrées à Vienne.
De même, les dirigeants américain, britannique, allemand, français et italien ont eu une réunion largement consacrée à la Syrie lundi. "Les leaders ont souligné l'urgence de continuer à renforcer l'action" contre l'EI, selon un responsable de la Maison blanche.

Mais malgré la concorde et l'empathie affichées, le communiqué du G20 sur le terrorisme est resté très général et n'a pas cité nommément l'EI. Surtout, la fracture entre l'Occident et la Russie sur le sort de Bachar el-Assad n'est pas réduite. Le président syrien est fidèlement soutenu par Moscou, et Vladimir Poutine a vu dans les attentats de Paris la confirmation de la nécessité de ne pas faire de son départ un préalable à toute action internationale d'envergure, comme le réclament les Etats-Unis, l'Europe et les pays arabes.

Signe de la volonté affichée de bouger, de Paris François Hollande a annoncé qu'il rencontrerait "dans les prochains jours le président Obama et le président Poutine pour, a-t-il dit, unir nos forces et atteindre un résultat qui, pour l'instant, est encore renvoyé à trop longtemps".

 

 

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