Un engin explosif a visé vendredi une patrouille de l'armée libanaise dans le quartier de Sarbil, à Ersal, dans la Békaa, au lendemain d'un autre attentat qui s'était produit dans cette localité frontalière de la Syrie.
"Une patrouille de l'armée a été visée par un engin explosif placé au bord de la route", a indiqué une source de sécurité à l'AFP, précisant que cinq militaires avaient été blessés. Selon une autre source de sécurité, cette explosion s'est produite près du lieu de l'attentat de la veille.
Alors que les ambulances se sont rapidement dirigées sur les lieux, l'armée s'est déployée dans le secteur de l'explosion, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). La troupe a également mené des perquisitions dans plusieurs camps de réfugiés syriens près du lieu de l'attentat.
La veille, au moins six personnes ont été tuées et cinq blessées dans un attentat suicide perpétré également dans le quartier de Sarbil, visant un groupe syrien appelé Conseil des ulémas du Qalamoun, une région de Syrie limitrophe du Liban au niveau de Ersal. Le président du Comité, Osmane Mansour, a été grièvement blessé, alors que le cheikh Omar el-Halabi, adjoint du comité, a été tué.
Le Comité des ulémas du Qalamoun s'occupe de questions religieuses et d'aide aux réfugiés se trouvant à Ersal. Selon l'Ani, il fait également office de médiateur dans le dossier des militaires libanais otages du Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, qui opère également à la frontière libanaise.
La LBCI a rappelé que des différends opposent le Conseil des ulémas au groupe Etat islamique (l'autre groupe jihadiste qui détient des militaires libanais), notamment sur la question des otages. Selon les informations relayées par la chaîne, il ne serait pas impossible que l'EI soit suspect dans cette affaire.
Les habitants de Ersal et de ses environs sont sunnites, partisans de la rébellion syrienne qui lutte contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, alors que le reste de la région de la Békaa est majoritairement chiite et un vivier pour le Hezbollah qui combat avec les forces de Damas.
Ersal accueille également plusieurs dizaines de milliers de réfugiés syriens et des combattants de la rébellion qui ont des bases dans la zone montagneuse de la frontière.
En 2014, la ville a été le théâtre de violents affrontements entre l'armée et les jihadistes, venus principalement de Syrie. Ces derniers avaient enlevé une trentaine de militaires. Quatre ont été assassinés en captivité, et vingt-cinq autres sont toujours pris en otage.
"Une patrouille de l'armée a été visée par un engin explosif placé au bord de la route", a indiqué une source de sécurité à l'AFP, précisant que cinq militaires...
commentaires (5)
CONDAMNATION SANS RESERVE...
LA LIBRE EXPRESSION
19 h 47, le 06 novembre 2015