Photo Michel Sayegh.
Villa des femmes de Charif Majdalani n'aura malheureusement pas convaincu le jury du prix Femina jusqu'au bout. Déçu d'être passé à côté de la récompense, l'auteur libanais – sélectionné aux côtés de Boualem Sansal et Hédi Kaddour (Grand Prix du roman de l'Académie française ex-aequo), de Nathalie Azoulai (finaliste du Goncourt), de Judith Perrignon et de Brigitte Giraud – aura tout de même été lauréat du prix Jean Giono le mois dernier. Interview express au téléphone, quelques heures à peine après l'annonce du prix.
Un mot pour le vainqueur ?
Je n'ai pas encore lu le livre de Christophe Boltanski, mais j'en ai entendu beaucoup de bien. Il paraît que c'est un très bon livre et je me réjouis qu'il soit couronné. Même si c'est à nos dépens.
Votre éditeur vous a demandé de faire le
déplacement à Paris car il croyait en vos chances. Comment vous sentez-vous après cette désillusion ?
C'est un vote imprévisible jusqu'à la dernière minute, c'est la règle du jeu. Je n'ai pas souhaité savoir combien de personnes avaient soutenu mon livre, même si je sais que des voix se sont portées sur moi au premier tour. Mais dans ce genre de cas, on a jamais trop envie d'en savoir plus.
Vous avez tout de même été récompensé par le prix Jean Giono en octobre, ce n'est pas une si mauvaise année que ça...
Absolument pas, c'est une très belle année ! Même si elle aurait été encore meilleure avec deux prix. Lorsqu'on est en finale, on a toujours envie de l'avoir. Je suis déçu, car cela ne fait que quelques heures, mais je sais que d'ici à une heure, tout ira bien.
Pour mémoire
Charif Majdalani lauréat du prix Jean Giono
