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Liban - Parlement

L’ordre du jour presque établi, mais toujours pas de date en perspective

Les composantes chrétiennes agitent le spectre du boycottage si la loi électorale n'est pas inscrite à l'ordre du jour de la séance.

Après la réunion du bureau du Parlement hier, tout porte à croire que le président du Parlement, Nabih Berry, devra une nouvelle fois opter pour la patience, à l'aune de l'impossible consensus sur l'ordre du jour de la séance parlementaire projetée au titre de l'état de nécessité législative. Résultat : aucune date pour la tenue de la séance n'a pu être fixée hier.
Ont pris part à la réunion les membres du bureau du Parlement, les députés Marwan Hamadé, Ahmad Fatfat, Serge TerSarkissian, Antoine Zahra ainsi que Nabih Berry et le vice-président de la Chambre Farid Makari. Ce dernier a affirmé que la séance a permis aux députés de compléter leur étude des propositions de loi soumises au Parlement. Au total, une quarantaine de propositions sont présentées sous forme de loi ordinaire ou en urgence, dont la loi sur le recouvrement de la nationalité – entérinée par les Forces libanaises et le Courant patriotique libre – ainsi qu'une proposition de loi sur la redistribution des revenus des municipalités soumise par le député Michel Aoun, ont été inscrites à l'ordre du jour. Pour le reste, il s'agit surtout de propositions à caractère majoritairement financier, développemental et environnemental – sans toutefois porter sur les incinérateurs ni la crise des déchets ménagers actuelle.
Le blocage subsiste toujours à deux niveaux : les FL et le CPL continuent de réclamer l'inscription à l'ordre du jour de la loi électorale, tandis que le courant du Futur insiste de son côté pour y apposer la grille des salaires, même si le député Farid Makari a affirmé dans la soirée d'hier que « la grille des salaires ne sera pas examinée au cours de la prochaine séance parlementaire mais lors de celle d'après ». Concernant la loi électorale, M. Makari a tenu à souligner que si un accord de dernière minute est trouvé avant la séance parlementaire, « une réunion urgente du bureau du Parlement aura lieu pour inscrire la proposition à l'ordre du jour de la séance ». Mais les FL et le CPL continuaient hier d'agiter le spectre du boycottage de la séance si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Néanmoins, et à en croire Serge TerSarkissian, contacté par L'Orient-Le Jour, la réunion d'hier a au moins le mérite de laisser croire à « un espoir de coopération » entre les différentes composantes politiques du gouvernement, même s'il convient de rester réaliste. Pour lui, un accord sur la loi électorale est, dans la conjoncture actuelle, impensable. « Nous ne parvenons même pas à trouver un consensus pour nous débarrasser de nos déchets, alors de là à tomber d'accord sur la loi électorale... », s'est-il exclamé.
Plus optimiste, Farid Makari a noté à cet égard que, concernant la loi électorale, « les tractations vont se poursuivre jusqu'au bout ». Mais M. TerSarkissian a ajouté que « dans ce conflit interne, tout le monde a raison et chacun a ses priorités. Or à mon avis, la priorité absolue est aujourd'hui le dossier des déchets, il est inadmissible de continuer comme ça ». « Certaines composantes utilisent ces réunions pour y exercer une pression politique et tenter de s'imposer, mais ce n'est pas le moment », a-t-il noté.
Quelle posture Nabih Berry va-t-il donc adopter au lendemain de cette réunion mitigée ?
Une source informée affirme qu'il compte probablement invoquer la raison d'État pour convoquer les parlementaires, mais rien n'est moins sûr à l'heure qu'il est. Le président de la Chambre serait en train d'attendre qu'une atmosphère « plus amicale » s'installe entre les composantes politiques, probablement en vue d'une éventuelle avancée dans le cadre de la table de dialogue. Quoi qu'il en soit, et comme l'a rappelé hier M. Makari, « il revient au président de la Chambre de fixer la date de la séance ». À la question de savoir si celle-ci aura quand même lieu si les menaces de boycottage de la part des composantes chrétiennes persistent, le vice-président de la Chambre a répondu qu'il se rendra à la séance même s'il sera « le seul chrétien présent » car si la séance a lieu, « c'est qu'elle sert les intérêts du pays. Elle n'a pas pour objectif de provoquer davantage de blocage ».

Après la réunion du bureau du Parlement hier, tout porte à croire que le président du Parlement, Nabih Berry, devra une nouvelle fois opter pour la patience, à l'aune de l'impossible consensus sur l'ordre du jour de la séance parlementaire projetée au titre de l'état de nécessité législative. Résultat : aucune date pour la tenue de la séance n'a pu être fixée hier.Ont pris part à...
commentaires (2)

FAUT-IL RIRE ? FAUT-IL PLEURER ? LE PAYS S'ABÎME ET LE PEUPLE S'ÉPARPILLE PETIT À PETIT DANS LES QUATRE COINS DU MONDE... CHRÉTIENS EN TÊTE...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 16, le 04 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • FAUT-IL RIRE ? FAUT-IL PLEURER ? LE PAYS S'ABÎME ET LE PEUPLE S'ÉPARPILLE PETIT À PETIT DANS LES QUATRE COINS DU MONDE... CHRÉTIENS EN TÊTE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 16, le 04 novembre 2015

  • "À la question de savoir si celle-ci aura quand même lieu si les menaces de boycottage de la part des composantes chrétiennes persistent, M'kéééréh a répondu qu'il se rendra à la séance même s'il sera le seul chrétien présent car si la séance a lieu, c'est qu'elle sert les intérêts du pays." ! Wallâh yâ äâmméh, quelle "classe" ce M'kéééréh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 39, le 04 novembre 2015

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