Le Palestinien J. K. a reconnu être un responsable au sein de l'EI dans le camp de Aïn el-Héloué, affirme la Sûreté générale. Photo d'archives AFP / MAHMOUD ZAYYAT
Un responsable présumé du groupe Etat islamique (EI) dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué au Liban-Sud, J. K., ainsi que deux autres individus, Z. K. et A. Kh. ont été arrêtés mardi par la Sûreté générale, a annoncé jeudi la SG dans un communiqué.
Les trois Palestiniens sont soupçonnés d'appartenir à un groupe terroriste et d'avoir créé des cellules dans le but de mener des attentats à l'explosif sur le sol libanais. Le lieu de leur arrestation n'a pas été précisé.
L'armée et la police libanaises n'entrent pas dans le camp de Aïn el-Héloué où la sécurité est à la charge des organisations palestiniennes. Il s'est ainsi créé une situation de non-droit et le camp est devenu un havre pour des extrémistes et des personnes recherchées.
Durant son interrogatoire, J. K. a reconnu être un responsable au sein de l'EI dans le camp de Aïn el-Héloué, et d'avoir créé avec son frère Z. K. et le troisième détenu A. Kh., une cellule qui agit sur les ordres de l'EI.
Z. K. a reconnu, pour sa part, être entré en territoire libanais après avoir eu des entretiens avec d'autres dirigeants jihadistes à Raqqa, bastion du groupe en Syrie, et ce afin de préparer des attentats, souligne la SG. Il a également reconnu avoir mis en place un centre d'opérations unifiées à l'intérieur du camp de Aïn el-Héloué afin de coordonner l'action sur le territoire libanais des cellules de l'EI disséminées dans les divers camps de réfugiés palestiniens.
Ces cellules planifiaient de viser des points de contrôles et des casernes de l'armée par le biais d'attentats-suicide, et d'assassiner des responsables libanais et palestiniens. Elles prévoyaient également de mener des attaques à la voiture piégée dans la banlieue-sud de Beyrouth, notamment durant les commémorations de l'Achoura.
Les suspects ont été déférés devant la justice, et l'enquête se poursuit afin de mettre la main sur d'autres membres des cellules en questions, affirme la SG.
Le camp de Aïn el-Héloué, où résident 54.000 Palestiniens enregistrés, a accueilli des milliers de Palestiniens ayant fui les combats en Syrie. Selon l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), 450.000 personnes sont inscrites au Liban, dont la moitié vivent dans les 12 camps du pays.
A la mi-septembre, le responsable sécuritaire de l'EI à Ersal, A. el-Atrache, avait été arrêté lors d'une opération éclair menée dans cette localité de la Békaa frontalière de la Syrie. Il serait le neveu du cheikh sunnite Omar el-Atrache. Ce dernier avait été arrêté le 22 janvier 2014. Il entretiendrait des liens avec des terroristes à l'intérieur de la Syrie et aurait mis en place une cellule terroriste au Liban regroupant des Libanais, des Syriens et des Palestiniens.
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Intervenant sur le plateau de l’émission Public Sénat du 20 octobre, le responsable du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon s’est livré à une leçon de géopolitique, démasquant l’hypocrisie de la coalition américaine qui mène une opération en Syrie. «En Syrie, Al-Qaïda est l’allié des alliés (…) de François Hollande, de M. Obama et de quelques autres (…). Al-Qaïda est allié sous le nom Al-Nosra, les mêmes nous les bombardons en Afghanistan car ils sont méchants, mais en Syrie ils sont gentils», a ironisé l’homme politique. En Syrie, «toutes les grandes puissances ont les doigts dedans, ainsi que les principaux financeurs de la région, Qatar, Arabie saoudite, Turquie et Iran (…). C’est une guerre pour détruire des pays qui posent de manière séculaire des problèmes aux monarchies du Golfe». «La stratégie américaine et française est un flop total», a-t-il tranché, se demandant pourquoi les frappes occidentales n’étaient toujours pas venues à bout des terroristes opérant dans le pays.Les Russes sont arrivés, et que voit-on? A peine sont-ils arrivés, se donnant pour objectif de frapper Daesh, y parvenant avec un certain succès, qu’ils se font reprocher de bombarder les opposants et la population civile», s’est-il étonné, rappelant que les bavures régulières d’alliés des Etats-Unis au Yémen, notamment, n’émouvaient personne.Réfutant les arguments d’un journaliste, l’homme politique de gauche a réfuté la présence d’«islamistes modérés» sur le terrain, concept à géométrie variable.
FRIK-A-FRAK
17 h 39, le 22 octobre 2015