Huit personnes ont été tuées et plusieurs blessées lundi par un tir d'obus visant des hommes armés à la frontière avec la Syrie, ont indiqué à l'AFP des sources au sein des services de sécurité libanais.
"L'armée libanaise a visé des hommes armés sur la frontière" avec la Syrie, a indiqué une de ces sources, sans préciser leur nationalité.
Une autre source a expliqué "qu'un hélicoptère non identifié avait tiré un missile sur les positions des takfiris (extrémistes sunnites) à Wadi Hmayed", à la lisière de la bourgade sunnite de Ersal, frontalière de la Syrie. Elle a précisé que huit personnes ont été tuées et fait état d'"un grand nombre" de blessés, sans dire s'il s'agissait de civils ou d'hommes armés.
Auparavant, le quotidien libanais anglophone The Daily Star, citant des sources sécuritaires, affirmait sur son site que l'explosion avait fait huit morts et 11 blessés dont la majorité font partie du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), actif, entre autres, dans la zone frontalière libano-syrienne.
L'Agence nationale d'information libanaise (officielle) a de son côté fait état d'une "explosion dans un camp de réfugiés syriens qui a couté la vie à quatre personnes et fait dix blessés", sans plus de détails. Mais les sources de sécurité ont démenti que les camps de réfugiés ont été touchés.
Une autre source de sécurité a indiqué à l'AFP qu'un obus de mortier était tombé lundi devant un poste militaire libanais près de Ersal, sans faire de victimes.
(Lire aussi : L’escalade Hezbollah-Futur, un effet d’électrochoc; la situation, par Sandra Noujeim)
Ersal a été le théâtre de violents combats entre l'armée libanaise et les jihadistes en août 2014. Kidnappés durant les affrontements, vingt-cinq militaires libanais sont toujours aux mains des extrémistes du groupe Etat islamique (EI) et du Front al-Nosra. Quatre ont déjà été assassinés par leurs ravisseurs, et seuls quelques uns ont été relâchés. La région frontalière abrite aussi des camps informels de réfugiés syriens que les autorités libanaises et organisations humanitaires ne peuvent atteindre.
Le 5 octobre, un minibus a été visé par un engin explosif dans la région de Chtaura, également dans la Békaa. Selon la chaîne LBCI, le véhicule appartenait au Hezbollah et transportait des combattants qui se dirigeaient vers la Syrie où ils combattent aux côtés du régime du président Bachar el-Assad. Deux jours plus tard, un groupe qui se fait appeler "Les Comités de la résistance sunnite", a revendiqué l'attaque sur Twitter.
Le 14 novembre 2014, trois soldats libanais avaient été blessés dans une attaque à la bombe contre leur patrouille à Ersal. Le 21 septembre de la même année, un kamikaze à bord d'une moto s'était fait exploser près d'un barrage du Hezbollah dans la Békaa, tuant des combattants du parti chiite. Deux jours plus tôt, un camion de l'armée libanaise avait été la cible d'une attaque à la bombe à Ersal également.
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Huit personnes ont été tuées et plusieurs blessées lundi par un tir d'obus visant des hommes armés à la frontière avec la Syrie, ont indiqué à l'AFP des sources au sein des services de sécurité libanais. "L'armée libanaise a visé des hommes armés sur la frontière" avec la Syrie, a indiqué une de ces sources, sans préciser leur nationalité.
Une autre source a...
commentaires (3)
Que fiche l'Ähwajîh ? !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
10 h 57, le 20 octobre 2015