Photo tirée de la page Facebook du mouvement "Vous Puez!" https://www.facebook.com/tol3etre7etkom
Des centaines de personnes ont répondu samedi à l'appel du mouvement citoyen "Vous Puez !" et ont manifesté à travers Beyrouth pour réclamer la libération de deux activistes arrêtés depuis les émeutes du 8 octobre. Il s'agit de Waref Sleiman et Pierre Hachache.
La manifestation a commencé avec quelques dizaines de personnes sur la place Riad el-Solh, dans le centre-ville. "La manifestation d'aujourd'hui vise à secouer de manière pacifique les barrières métalliques et autres fils barbelés érigés par les forces de l'ordre, car c'est pour cette raison-là que Waref et Pierre ont été arrêtés", a affirmé l'activiste Imad Bazzi à l'Agence nationale d'information. L'un des avocats des activistes avait affirmé vendredi que les deux hommes ont été arrêtés avant même le début des émeutes."Tout ce dont ils sont coupables, c'est de s'être approchés des barbelés érigés par les forces de l'ordre", a-t-il dit.
بعد هز السياج الشائك أمام السرايا الحكومي.. مسيرة نحو المحكمة العسكرية للمطالبة بإطلاق سراح وارف سليمان وبيار الحشاش..#مستمرون #طلعت_ريحتكم
Posted by طلعت ريحتكم on Saturday, October 17, 2015
Plus tard dans la soirée, les manifestants se sont dirigés vers le siège du Tribunal militaire à Beyrouth où ils ont brièvement coupé les routes. Les protestataires se sont ensuite déplacés vers la caserne Hélou, rue Saint-Élie, où est détenu Pierre Hachache et ont appelé à sa libération. Ils se sont enfin dirigés vers la gendarmerie de Ramlet el-Baïda pour manifester leur solidarité envers Wared Sleiman.
Vendredi, un jeune homme s'était aspergé d'essence et immolé par le feu quelques heures après que le juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida, eut affirmé que les deux activistes resteront derrière les barreaux.
Le collectif "Nous réclamons des comptes" a estimé dans un communiqué que c'est en raison du "pouvoir politique d'abord et de la justice ensuite" que la "situation est arrivée au bord de l'implosion". Le collectif a appelé "les sages qui restent encore au sein du gouvernement à intervenir" et assuré qu'il poursuivra son action. "Le mouvement civil recourra à tous les moyens d'escalade pour que les Libanais reprennent leurs droits (...). Que les détentions politiques s'arrêtent et que le Tribunal militaire arrête de juger les civils", conclut le communiqué.
En soirée, rejoint par plusieurs dizaines de protestataires, le mouvement de contestation s'est amplifié. Les activistes, qui ont bloqué la route dans les deux sens devant le siège du Tribunal militaire, s'en sont pris à nouveau aux responsables politiques, mais aussi à la justice militaire qu'ils ont accusée d'être "politisée". En chœur, ils ont clamé "la liberté pour les détenus" et dénoncé "le kidnapping par l'État" des deux activistes en détention.
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commentaires (2)
Waref d'accord mais... hachache? non! il est déjà coupable à perpétt de par son nom, lui. Savions-nous tous que c'est ce mot qui a donné lieu au mot français "assassin"? Bon, je plaisante bien sur! Je joins ma modestessime voix à celle des courageux-zé-vaillants manifestants!
Ali Farhat
13 h 59, le 19 octobre 2015