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Liban - Exécutif

Azzi et Hamadé : Que nul ne tente d’outrepasser Michel Sleiman...

L’ancien président de la République s’est entretenu avec le ministre Sejaan Azzi.

L'ancien président de la République Michel Sleiman a reçu hier à Yarzé le ministre du Travail, Sejaan Azzi, ainsi que les députés Marwan Hamadé et Hadi Hobeiche, qui lui ont exprimé leur soutien dans le cadre du bras de fer sur les nominations au sein du gouvernement. M. Sleiman, dont les ministres avaient, de pair avec les Kataëb et des ministres indépendants, refusé la solution de compromis sur la promotion du général Chamel Roukoz qu'ils jugent illégale, a mis l'accent hier sur « la nécessité de redynamiser l'action du gouvernement pour expédier, a minima, les affaires quotidiennes et pressantes, dans la mesure où l'explosion sociale n'est plus loin, au bout d'un an et demi de vacance présidentielle et de trois mois de revendications populaires ». Il a par ailleurs insisté sur « l'importance de préserver le caractère civilisé et pacifique du mouvement de revendication, parce que les actes de vandalisme font généralement perdre leur légitimité aux demandes », estimant qu'« il est désormais urgent de garantir le droit du Liban à recouvrer son bien-être social et économique lorsque les grands compromis auront lieu dans la région ».

Les trois dépotoirs dans la Békaa-Est
Prenant la parole à l'issue de son entretien avec M. Sleiman, le ministre Sejaan Azzi a mis en garde contre « les tentatives de court-circuiter la Rencontre consultative », formée des ministres indépendants et des ministres Kataëb au gouvernement, un rassemblement qui s'est imposé, selon lui, comme « un passage obligé dans la vie politique du pays ».
« Que nul ne tente de l'outrepasser, ou de distinguer entre ses parties et composantes, ou encore de créer une hiérarchie artificielle entre certaines composantes », a affirmé le ministre du Travail.
Et M. Azzi de poursuivre : « Le président Sleiman est une composante essentielle au gouvernement, puisqu'il est le dernier président de la République et que c'est lui qui a signé le décret de formation du cabinet et qui en présidait les séances durant les trois ou quatre derniers mois de son mandat. Ses ministres forment un bloc en Conseil des ministres et l'un des membres de son bloc ministériel est le vice-président du Conseil et ministre de la Défense. Ce n'est pas un ministre ordinaire. Il s'agit d'un poste consensuel dans la structure du système libanais. Sans appartenir à une composante politique, le ministre de la Défense, à lui seul, représente l'une des composantes essentielles des gouvernements au Liban. »
« Quant au ministre Boutros Harb, il ne peut pas être une composante à la table de dialogue sans l'être en Conseil des ministres, et il en est de même pour le ministre Michel Pharaon », a-t-il poursuivi.
« Nous formons une rencontre de concertations unie. Nous avons notre mot à dire concernant ce qui se produit dans le pays. Aucun changement ne peut se produire, aucune décision être prise sans que nous soyons d'accord. Telle est la vie politique au Liban : aucun camp ne peut en outrepasser un autre. D'où notre appel au chef du gouvernement, Tammam Salam, que nous soutenons et dont nous partageons les souffrances, à convoquer rapidement une séance du Conseil des ministres, ne serait-ce que pour adopter le projet sur la gestion des déchets. Ce gouvernement doit mettre en application ce qu'il décide : sinon, pourquoi prendre des décisions ? » a ajouté M. Azzi.
À la question de savoir pourquoi Tammam Salam hésite à convoquer le gouvernement, le ministre du Travail a répondu : « Il attend en principe des réponses concernant les trois dépotoirs dans la Békaa-Est. S'il obtient des réponses positives, la décision de procéder à une réunion sera prise. C'est à lui de décider du timing, mais il faut inéluctablement qu'il y ait une réunion du Conseil des ministres. »
Interrogé sur le rôle de la Rencontre consultative dans le blocage de l'action du Conseil des ministres, du fait de son opposition au règlement sur la promotion des généraux de brigade, Sejaan Azzi a dit : « Nous considérons cela comme un exploit, pour les Kataëb et la Rencontre consultative. À travers cette position, nous n'obstruons pas l'action du cabinet. Nous le sauvons de décisions erronées, et nous sauvons l'armée, en l'empêchant de devenir l'objet de chantage et d'exploitation dans le jeu politique. »

« Cette position ne vise aucun officier... »
De son côté, le député Marwan Hamadé a félicité l'ancien président de la République « pour sa constance et son courage face au chantage visant les institutions constitutionnelles. Ce chantage a failli atteindre l'institution militaire, n'était la position courageuse de Michel Sleiman, cette institution qui est la dernière à tenir et que nous devons préserver pour assurer l'équilibre dans le pays et le maintenir sur la voie de la solution attendue dans la région », a indiqué M. Hamadé.
« Le président Sleiman a montré, au cours des dernières années, et surtout à travers la déclaration de Baabda, qui est l'ange gardien de la Constitution libanaise. Celui qui parle de composantes souhaite marginaliser la personne qui a signé le décret de formation du cabinet (...), et dont les ministres ont pris une position honorable au gouvernement, dans le respect de la loi et de la justice. Cette position ne vise aucun officier », a-t-il noté.
Il a enfin appelé le Premier ministre « à convoquer le Conseil des ministres et à prendre une position ferme concernant la question des déchets, dans la mesure où nous ne pouvons rester dans le cadre de cette équation ».
Quant au député Hadi Hobeiche, il a aussi exprimé son soutien au bloc Sleiman dans sa position concernant le dossier des nominations, estimant qu'« aucune partie n'a le droit de paralyser la vie politique du pays pour une demande personnelle ».
Il convient de signaler que Michel Sleiman a aussi accordé audience à l'ancien ministre Charles Rizk, et à l'ambassadeur de Chine, Zhiang Zhiang.

L'ancien président de la République Michel Sleiman a reçu hier à Yarzé le ministre du Travail, Sejaan Azzi, ainsi que les députés Marwan Hamadé et Hadi Hobeiche, qui lui ont exprimé leur soutien dans le cadre du bras de fer sur les nominations au sein du gouvernement. M. Sleiman, dont les ministres avaient, de pair avec les Kataëb et des ministres indépendants, refusé la solution de...

commentaires (2)

SI ON REVE DE COMPROMIS PROCHES DANS LA REGION... C,EST VRAIMENT QU,ON REVE ! SI IL Y AURAIT DES POURPARLERS DE PAIX... ET NON L,ESCALADE QUI EST LA PLUS PROBABLE... IL FAUDRAIT AU MOINS CINQ ANS POUR QUE DE TELS POURPARLERS ABOUTISSENT A UN -POSSIBLE- ACCORD... ENTRETEMPS LA REGION SERAIT REDUITE AU DESASTRE... ET NOTRE PAYS N,EXISTERAIT PLUS !!!

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 54, le 10 octobre 2015

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Commentaires (2)

  • SI ON REVE DE COMPROMIS PROCHES DANS LA REGION... C,EST VRAIMENT QU,ON REVE ! SI IL Y AURAIT DES POURPARLERS DE PAIX... ET NON L,ESCALADE QUI EST LA PLUS PROBABLE... IL FAUDRAIT AU MOINS CINQ ANS POUR QUE DE TELS POURPARLERS ABOUTISSENT A UN -POSSIBLE- ACCORD... ENTRETEMPS LA REGION SERAIT REDUITE AU DESASTRE... ET NOTRE PAYS N,EXISTERAIT PLUS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 54, le 10 octobre 2015

  • Typiques dépassés, d'un siècle passé ultra dépassé....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 50, le 10 octobre 2015

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