Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil a appelé dimanche les Libanais à "remplir les places de Baabda et à se rassembler devant le palais présidentiel" le 11 octobre. Il s'exprimait lors de la cérémonie de passation de pouvoirs en tant que nouveau chef du Courant patriotique libre.
"Il n'y a pas de patrie sans effort collectif et sans blocs politiques qui puissent exercer une pression", a-t-il déclaré. M. Bassil s'est adressé à ceux qui réclament une électricité 24 heures sur 24. "Où étiez-vous lorsque le plan pour l'électricité a été paralysé ?", leur a-t-il dit. "Et à ceux qui réclament l'eau, où étiez-vous lorsque les plans de barrages ont été arrêtés ?". Au moment où M. Bassil s'exprimait, des milliers de Libanais partis de Mar Mikhaël, marchaient en direction du centre-ville de Beyrouth.
Le dépôt de candidatures à la présidence du CPL s'est clôt le 27 août. Deux listes avaient été présentées : celle de M. Bassil et celle d'un membre du parti, Ziad Bayeh. Toutefois, le CPL avait précisé que la liste de M. Bayeh a été invalidée en raison d'un manque de documents requis. Sans rival aux élections qui devaient avoir lieu aujourd'hui, M. Bassil a été nommé d'office pour prendre la tête de la formation politique de Michel Aoun.
"Nous vous voulons président, un président qui combatte la corruption et le terrorisme", a ensuite affirmé M. Bassil à l'adresse du chef du bloc du Changement et de la réforme, Michel Aoun. "Vous êtes le rêve que nous attendons, le rêve ne vieillit pas, et le général Aoun ne vieillit pas", lui a-t-il également dit.
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Michel Aoun a ensuite pris la parole. "Je resterai avec vous", a-t-il assuré assurant qu'il ne prendra pas sa retraite. Il est ensuite revenu sur l'accord qu'il a signé avec le Hezbollah. "Dès le départ cet accord a fait naître beaucoup de doutes injustifiés (...) mais grâce à ce document nous avons réussi à préserver la stabilité, à rassurer les Libanais et atténuer les conséquences de la guerre de juillet (2006)", a estimé le général Aoun.
"La crise principale réside dans l’incapacité du pouvoir politique à se reconfigurer et dans le rejet de tous nos projets réformateurs tels que la loi électorale", a-t-il également affirmé. "La loi actuelle ne respecte pas les critères stipulés dans le Pacte national", a-t-il poursuivi. Le Parlement actuel ne peut élire un président, et nous accepterons seulement que la parole soit donnée au peuple libanais."
La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Le président de la Chambre Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le 23 avril 2014. Celle-ci n'avait pas débouché sur l'élection d'un nouveau chef de l'État, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. Une vingt-neuvième séance a été fixée au 30 septembre.
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commentaires (8)
Pourquoi pas une marche d e soutien à Bachar??!! ils seraient un peu plus crédibles...
CBG
23 h 23, le 22 septembre 2015