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Liban - Cérémonie

« Retour » symbolique de Raymond Eddé au vieux port de Byblos

Ziad Hawat, Michel Sleiman et Nouhad Machnouk posant devant le buste érigé sur le port de Jbeil en hommage à Raymond Eddé. Photo Ani

Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a inauguré dans le vieux port de Byblos le boulevard Raymond Eddé et un buste érigé sur le port en hommage à l'ancien « Amid » du Bloc national, décédé le 10 mai 2000 à Paris, où il vivait en exil. Étaient présents à la cérémonie le président Michel Sleiman, le représentant du président Amine Gemayel et du leader du parti Kataëb Samy Gemayel, M. Roukoz Zogheib, le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, représentant l'ancien Premier ministre et leader du courant du Futur, Saad Hariri, le député Simon Abi Ramia, représentant le général Michel Aoun, le député Antoine Zahra, représentant le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, les députés Walid Khoury et Abbas Hachem, la ministre Alice Chaptini, les anciens députés Salah Honein, Nouhad Souhaid, Farès Boueiz et Chamel Mouzaya, le brigadier Élias Sassine, représentant le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, MM. Roger Eddé, Jean Hawat et Ziad Hawat, président du conseil municipal de Jbeil.

Premier à prendre la parole, le secrétaire général du Bloc national, Wadih Abi Chebel, a d'abord transmis aux personnalités présentes un message de sympathie du « Amid » du Bloc national, Carlos Eddé, qui se trouve à l'étranger, remerciant en outre le conseil municipal de Jbeil pour son initiative visant à donner le nom de Raymond Eddé à la route – qui a pris l'appellation de boulevard – reliant la citadelle et la jetée de Byblos à l'hôtel Byblos-sur-Mer, en passant par le vieux port. La statue en hommage à Raymond Eddé a été placée au milieu de ce nouveau boulevard.
L'ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, Antoine Kheir, a pris à son tour la parole, au nom des « amis de Raymond Eddé », soulignant notamment que l'ancien « Amid » du BN était « le symbole du véritable patriotisme et le défenseur obstiné de la souveraineté et de la démocratie ». Rappelant que Raymond Eddé a été député de Jbeil pendant près de 40 ans, Antoine Kheir a souligné que le leader disparu avait été la cible au début de la guerre libanaise de toutes sortes d'agressions et de vexations qui l'avaient poussé à prendre le chemin de l'exil forcé.

De son côté, le président du conseil municipal de Jbeil, Ziad Hawat, a commencé par remercier le président Michel Sleiman pour les efforts qu'il a déployés pour favoriser la mise en application de projets de développement à Jbeil. Il a d'autre part rappelé qu'en sa qualité de ténor parlementaire, Raymond Eddé ne cessait de dénoncer les tentatives de « détruire l'État, démembrer l'entité libanaise et marginaliser les institutions ». Soulignant que le leader disparu avait réclamé dès 1965 le déploiement des Casque bleus aux frontières sud, M. Hawat a relevé que « le Amid avait prôné la neutralité du Liban dans les conflits internationaux et au niveau des alliances régionales ». « Il avait mis en garde contre le danger de l'implication du Liban dans le jeu des axes et des conflits extérieurs, a souligné Ziad Hawat. Il soulignait que le Liban devait œuvrer à rapprocher les points de vue entre les frères arabes (...). La déclaration de Baabda approuvée par la conférence de dialogue national sous le mandat du président Michel Sleiman correspondait d'ailleurs à un appel clair à la neutralité du Liban dans les conflits régionaux et les axes internationaux. »

Nouhad Machnouk et le « péché » de 1969
Dernier à prendre la parole, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a notamment déclaré que « si Raymond Eddé n'était pas originaire de Jbeil, cette ville aurait dû l'adopter ». Évoquant le long parcours personnel et politique de Raymond Eddé, M. Machnouk a déclaré, en s'adressant symboliquement à Raymond Eddé : « Nous réalisons à quel point tu avais raison lorsque tu avais rejeté avec obstination en 1969 l'accord du Caire qui avait entraîné le pays dans l'expérience de l'armement palestinien. J'appartiens à une génération qui a été responsable de ce péché qui a été commis contre le Liban et les Libanais. Nous avons besoin aujourd'hui de ta fermeté et de ta vision afin de calmer ceux qui détiennent des armes. Cet armement (du Hezbollah) est utilisé dans les conflits régionaux, notamment en Syrie, et le poids de ces armes est exploité au plan interne pour paralyser l'État et le prendre en otage, sans sourciller au sujet de l'effondrement en cours. En ma qualité de Libanais beyrouthin, sunnite et haririen, je reconnais que tu avais amplement raison lorsque tu avais mis en garde contre la transformation de l'accord de Taëf en un moyen de rendre le Liban otage de la tutelle syrienne. »

En conclusion, M. Machnouk a évoqué l'attachement de Raymond Eddé aux pratiques démocratiques, soulignant qu'en 1958, le leader disparu avait tenu à se porter candidat à la présidence de la République contre le général Fouad Chébab en dépit du fait qu'il savait que ce dernier était assuré de la victoire « car, par principe, il voulait montrer à la nomenclature militaire arabe que le commandant de l'armée libanaise avait accédé au pouvoir non pas par un coup d'État mais par le biais d'une élection normale ».

 

Pour mémoire
Une partie de la rue Georges Haddad prend le nom de Raymond Eddé

Émouvante commémoration du décès de Raymond Eddé sous le thème « un homme, une nation »

Raymond Eddé, ce géant en cette époque de nains

Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a inauguré dans le vieux port de Byblos le boulevard Raymond Eddé et un buste érigé sur le port en hommage à l'ancien « Amid » du Bloc national, décédé le 10 mai 2000 à Paris, où il vivait en exil. Étaient présents à la cérémonie le président Michel Sleiman, le représentant du président Amine Gemayel et du leader du parti Kataëb...

commentaires (4)

CORRECTION ! MERCI : ".... pas de l'autre (Béss) pseudo-hélôh...."

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 31, le 10 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • CORRECTION ! MERCI : ".... pas de l'autre (Béss) pseudo-hélôh...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 31, le 10 septembre 2015

  • Et "pseudo", mou genre chocolat-mou....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 12, le 10 septembre 2015

  • L'Accord du Caire et Émîîîle BéssTééénéh ? N'était-ce pas celui-là qui s'était en fait réfugié en sœur-syrie bääSSyriaNique, juste après avoir perpétrer son méfait ?! N'en parlons pas de l'autre pseudo-hélôh, pleutre et niais !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 06, le 10 septembre 2015

  • Je suis d'une famille qui a été partisane du Président Emile Eddé puis du Amid Raymond Eddé sans interruption. Je ne peux que me réjouir de la décision de la Municipalité de Jbeil-Byblos d'honorer la mémoire de Raymond Eddé son député durant 40 ans. L'accord du Caire conclu en 1969 par Charles Hélou et Emile Boustany fut la source de tous les maux qui ont conduit à l'état actuel du Liban.

    Un Libanais

    12 h 48, le 10 septembre 2015

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