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Liban - Les archives racontent...

Vacances 1963 : un monde où l’on s’ennuie ?

Dans « L'Orient » du 1er septembre 1963

Pendant trois mois, un seul mot sur toutes les lèvres : vacances. (...) Nous avons suivi, à travers villes et villages, le jeune Beyrouthin de 1963, que l'été expédie annuellement dans les vertes fraîcheurs de sa maison de campagne. (...) D'abord, une journée idéale du Libanais en été. (....) Contrairement à l'Européen, qui recherche la rupture totale, le Libanais ne perd pas en été tout contact avec ses occupations. (...) Le travail accompli, l'on part vers une heure ou deux heures de l'après-midi à la plage. L'on y déjeune parfois, considérant l'ensemble eau salée-sable comme une étape indispensable avant les hauteurs. Là, s'actualise un étrange phénomène, lequel ne fera que s'amplifier au cours de notre enquête : celui de l'inertie collective.
(...) Jusqu'au soir donc, tout se passe en jeux de société et doux papotages. (...) Puis c'est l'heure où les cafés s'emplissent de cliquetis : chaises qu'on sacle, verres d'arack qu'on entrechoque, dés de trictrac qu'on lance.
En était-il toujours ainsi au Liban, il y a un demi-siècle ? (...) Il suffit d'interroger ceux qui eurent vingt ans en 1930 pour ouïr un langage ma foi oublié : « (...) Ah, de notre temps, c'était quelque chose. (...) Le dancing ? Laissez-moi rire. Nous ne connaissions même pas l'existence du terme. L'été comprenait quatre ou cinq après-midi dansants : grands événements pour nous. Croyez-moi, l'on savait marcher à cette époque. J'en ai connu qui faisaient couramment l'aller-retour Beyrouth-Beit Méry à pied. Combien en feraient autant aujourd'hui ? En général, nous utilisions la diligence. Nous vivions à vingt à l'heure et ce n'était pas si mal. »

A. B.

Pendant trois mois, un seul mot sur toutes les lèvres : vacances. (...) Nous avons suivi, à travers villes et villages, le jeune Beyrouthin de 1963, que l'été expédie annuellement dans les vertes fraîcheurs de sa maison de campagne. (...) D'abord, une journée idéale du Libanais en été. (....) Contrairement à l'Européen, qui recherche la rupture totale, le Libanais ne perd...

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