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Liban

Ils ont dit... sur la manifestation de la place des Martyrs

*Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a souligné que « l'incapacité du Parlement à réclamer des comptes (aux responsables politiques) a poussé les Libanais à manifester et assumer ce rôle eux-mêmes. Le fait de ne pas demander des comptes aux responsables a incité les Libanais à prendre la rue ». « À travers sa manifestation place des Martyrs, samedi, le peuple libanais a montré qu'il tient à la culture démocratique et nous a rappelé qu'il est à la base du pouvoir. Les responsables politiques devraient toujours écouter la voix du peuple », a-t-il encore dit, rendant hommage « à la société civile qui défend la démocratie ».

*Le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas a estimé que les appels à la démission de Nouhad Machnouk, son homologue de l'Intérieur, lancés par certains place de Martyrs, « ne changeront rien » à la donne actuelle. « La manifestation place des Martyrs hier était une chose très bonne, mais devait brandir des slogans décisifs en poussant la classe politique à trancher définitivement la question des dépotoirs de déchets, à défaut de quoi, le pays tout entier deviendra un dépotoir », a-t-il ajouté

* Le ministre d'État Mohammad Fneich, membre du Hezbollah, a exprimé le soutien de sa formation aux manifestants : « Nous soutenons quiconque exprime sa colère... Cela est un droit constitutionnel et légitime. Personne n'a le droit d'affronter les manifestants tant que ceux-ci sont pacifiques. Les forces de l'ordre doivent protéger les manifestants contre les éléments infiltrés. » M. Fneich a toutefois appelé les protestataires à exprimer des « demandes claires et réalistes ». « Les manifestants ont exprimé des demandes légitimes et c'est aux responsables politiques de revoir leurs actions. Le cumul des erreurs, la monopolisation de la prise de décision, le fait de ne pas écouter l'autre et de refuser le partenariat ont mené le pays à tous ces problèmes. Nous nous sommes toujours opposés d'ailleurs à ce genre de politique menée par le gouvernement », a-t-il dit.

*Le député du Hezbollah Hussein Moussaoui a souligné que son parti « soutient les manifestants à condition que leur mouvement veuille lutter contre la corruption et instaurer une réforme. Les citoyens qui sont membres du Hezbollah ont aussi des problèmes et veulent avoir le courant électrique et vivre dans un pays aux rues propres ».

* Le secrétaire général du Renouveau démocratique, Antoine Haddad, a estimé que « le mouvement populaire de samedi a constitué une importante gifle aux partis politiques. Les partis appartenant aux courants du 8 Mars et du 14 Mars devraient revoir leurs positions vis-à-vis de ce mouvement pacifiste qui ne peut en aucun cas mettre en danger la stabilité du Liban. Si le pays est stable, c'est parce que les États-Unis, la Russie, l'Iran et l'Arabie saoudite ne veulent pas d'une situation explosive au Liban ».

* Kassem Hachem, député du mouvement Amal, a indiqué que « la solution réside dans la tenue d'élections législatives modernes ayant pour base la proportionnelle ». « Il est légitime, a-t-il poursuivi, que les citoyens manifestent pour avoir l'électricité, l'eau, un emploi et tous les facteurs d'une vie digne. C'est à l'État libanais, qui a adopté de mauvaises politiques, de remplir sa tâche. Il relève de la responsabilité de tous de sortir le pays de la crise. »

*Le cheikh Akl druze Naïm Hassan a noté que « le gouvernement constitue le dernier rempart contre la paralysie (de l'État). L'armée et les forces de l'ordre œuvrent conjointement pour préserver la sécurité et la paix au Liban, et cela en traitant toute la population sur un pied d'égalité ». Il a aussi appelé à « l'élection d'un président consensuel de la République, qui constitue le seul moyen de sortir le pays de la paralysie actuelle ». Il a noté qu'il « est tout a fait légitime de manifester son mécontentement vis-à-vis de ce qui se passe actuellement, mais nous refusons catégoriquement que le pays soit mené vers le chaos ».

*Le député d'Amal Yassine Jaber a noté, de son côté, que son mouvement soutient les revendications des manifestants place des Martyrs, rappelant « avoir déjà mis en garde contre une telle situation. Nous avons appelé à maintes reprises à faire sortir les institutions de leur paralysie ».

* Le député du courant du Futur Nidal Tohmé a souligné que « le citoyen libanais saura prochainement qui œuvre véritablement dans son intérêt et dans celui du pays ». Rendant hommage au courage des manifestants, il a indiqué avoir « peur cependant de la généralisation. Les manifestants ont le droit de rejeter la classe politique actuelle, mais ils devraient savoir où mènera leur série de revendications et quelle est la meilleure solution pour le pays ». Il a mis en garde contre « un vide au niveau du gouvernement » tout en appelant à l'élection d'un président de la République.

*Le vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdel Amir Kabalan, a appelé à l'élection d'un président de la République. « Il faut que les responsables assument leurs responsabilités et élisent sans délai, loin des intérêts personnels, un chef de l'État ». « Aujourd'hui, le Liban est la victime de complots qui se tissent à l'étranger, alors qu'à l'intérieur le pays connaît la corruption, le gaspillage et l'irrespect des droits des citoyens, ce qui pourrait mener à une explosion sociale mettant tout le pays en danger », a-t-il ajouté.

*Le député Michel Moussa a souligné que les revendications de la population devraient constituer une incitation au dialogue pour renforcer les institutions. Le plus important aujourd'hui devrait être l'adoption d'une nouvelle loi électorale, selon lui.

 

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