La famille du défunt ferme le ring pour protester contre la « clémence » de l’accusation

Les proches du lieutenant-colonel Rabih Kahil ont bloqué momentanément hier, en début de soirée, le ring Fouad Chéhab dans les deux sens, au moyen de pneus enflammés, pour protester contre l'acte d'accusation qui a été publié plus tôt dans la journée par le premier juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida, et qu'ils ont jugé trop clément.
Rabih Kahil avait succombé à ses blessures le 29 juillet dernier, trois jours après avoir été blessé par balles sur la route entre Bdadoun et Qmatiyé lors d'une dispute avec Hicham et Élie Daou.
Selon l'acte d'accusation, Hicham Daou est accusé d'homicide volontaire sur base de l'article 547 du code pénal. L'homicide ayant découlé d'une dispute et n'étant pas prémédité, l'assassin qui est en fuite risque 15 à 20 ans de travaux forcés. Il aurait quitté le territoire libanais via la Turquie à destination de l'Europe.
Quant à son complice, Élie Daou, il est accusé d'avoir pris part à l'incident, sur base de l'article 547/219 du code pénal, et se trouve déjà en état d'arrestation. Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre des deux accusés et le dossier a été transféré devant le tribunal militaire.