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Culture - Design

Entre Dina et Dunia, son cœur balance

Qui n'a pas éprouvé un jour l'envie de réaliser un meuble ou un objet à son image ? Teddy Hajjar, lui, l'a fait. Et même plutôt deux fois qu'une.

« Dunia » la sage. Une crédence au design mixant références géométriques et patrimoniales libanaises.

Teddy Hajjar est grand, très grand. Et – seraient-ce ses lunettes à monture mauve ? – il voit toujours la vie en couleurs, dit-il. Ce quadragénaire, consultant textile auprès d'un bureau d'architecture et de décoration, avait envie de créer un meuble qui lui ressemble. Qui reflète sa personnalité, sa taille, mais aussi sa dextérité à « mélanger les textures et marier les couleurs ». Ce sera Dina, belle crédence de 2m de long (et 50 cm de profondeur) à l'habillage extérieur en marqueterie combinant 12 couleurs pétulantes.
Réinterprétation « géométrico-pop-orientale » d'un buffet des années 50, cette Dina a une présence éclatante. Avec son coffret extérieur laqué et les applications de triangles de Formica multicolores sur ses 3 battants à fermeture magnétique (sans poignets), elle dégage, d'un point de vue formel, quelque chose de comparable à une pop star blonde des seventies au maquillage acidulé. Tandis que son « fond » reste plus classique, avec ses étagères et son habillage intérieur en bois de chêne.
Trop grande pour certains, la Dina et ses 2 m de longueur, posée sur quatre piètements en bronze oxydés ? Qu'à cela ne tienne, Teddy Hajjar va créer Dunia : une seconde version, plus ramassée, du même meuble. Toujours la même forme, mais un volume plus réduit (150 cm x 50 cm) et un mélange de 9 couleurs au lieu des 12 de la pièce précédente. Une petite sœur en somme. Plus sage, plus posée, moins « starlette exubérante » que son aînée. Si la Dina jouait les effets optiques pixellisés, la Dunia, elle, est plutôt « géométrico-3D », avec sa marqueterie aux tonalités plus sobres (déclinaisons de noir, gris, beige, taupe et blanc) et dont les éléments bien que toujours triangulaires sont assemblés de manière différente.
Et puis la Dunia a quelque chose de plus « libanais » dans l'allure. Quelque chose qui évoque les motifs de carrelages des anciennes demeures de Beyrouth. Même si le coffret du meuble en bois laqué, mauve cette fois, l'enveloppe d'une pétulante modernité.
Entre patriotisme – « J'ai délibérément tenu à baptiser mes pièces de noms libanais », assure Teddy Hajjar – et référence architecturale à la triangulation (ou la rencontre de 3 points pour la création d'un espace), le design très « fifties réactualisé » de ce nouveau venu dans le domaine du meuble est aussi esthétique que pratique. D'ailleurs encouragé par la réception enthousiaste de ses deux premières créations (disponibles en édition limitée dans une galerie de Mar Mikhaël), Teddy Hajjar se lance cette fois-ci, toujours dans le même esprit de marqueterie triangulaire, dans la conception d'une chaise et d'objets divers. Et qui viendront donc « étoffer » sa toute première collection de meubles et d'objets design baptisée « Triangulation ».

Teddy Hajjar est grand, très grand. Et – seraient-ce ses lunettes à monture mauve ? – il voit toujours la vie en couleurs, dit-il. Ce quadragénaire, consultant textile auprès d'un bureau d'architecture et de décoration, avait envie de créer un meuble qui lui ressemble. Qui reflète sa personnalité, sa taille, mais aussi sa dextérité à « mélanger les textures et marier les...

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