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À La Une - syrie

Assad : La différence entre le Hezbollah et les jihadistes étrangers, c'est la légitimité

Le président syrien se dit confiant dans le soutien de la Russie.

Le président syrien Bachar el-Assad dans une interview à la chaîne du Hezbollah, al-Manar, diffusée mardi soir. AFP PHOTO / AL-MANAR

Le président syrien Bachar el-Assad s'est dit confiant dans le soutien de l'allié russe, après des affirmations américaines laissant entendre que Moscou et Téhéran étaient prêts à lâcher son régime en guerre contre la rébellion.

Dans une interview à la chaîne du Hezbollah, al-Manar, diffusée mardi soir, M. Assad a en outre défendu le soutien militaire du parti chiite qui combat au côté de ses troupes contre les rebelles. "La différence (entre le Hezbollah et les jihadistes étrangers, ndlr) est la légitimité. Qui a invité le Hezbollah en Syrie? Il est venu après un accord avec l'Etat syrien et l'Etat syrien est un État légitime", a-t-il dit. "Les autres forces terroristes sont venues pour tuer le peuple syrien".

"Nous avons une grande confiance dans les Russes qui, depuis quatre ans, ont prouvé au cours de cette crise qu'ils ont entretenu une relation sincère et transparente avec nous. Ce sont des gens de principe", a-t-il dit. Ce sont "les Etats-Unis (qui) abandonnent les alliés, qui abandonnent les amis. Ça n'a jamais été le cas de la politique de Moscou, ni du temps de l'Union soviétique, ni du temps de la Russie", a ajouté le président syrien. "La politique russe est constante. La Russie ne soutient pas une personne ou un président en tant que tel (...) La Russie n'a jamais dit qu'elle soutenait le président un tel pour qu'elle décide ensuite de l'abandonner", a-t-il souligné.

 

(Pour mémoire : La Russie "n'est pas attachée à la personne" d'Assad)

 

Iran et Syrie, dans un "même axe"
M. Assad était interrogé sur des déclarations du président américain Barack Obama qui a affirmé le 7 août que "la Russie et l'Iran se rendent compte que la tendance n'est pas bonne pour Assad" et qu'"aucun de ces deux mentors n'est particulièrement sentimental".
Washington et d'autres pays occidentaux estiment que le président syrien ne doit pas faire partie de la solution politique au conflit en Syrie.

Concernant son autre soutien, l'Iran, M. Assad a estimé que l'accord sur le nucléaire entre Téhéran et les grands puissances renforcerait le rôle iranien sur la scène internationale et que son régime en bénéficierait. "La puissance de l'Iran fait la puissance de la Syrie et la victoire de la Syrie est la victoire de l'Iran", a-t-il dit. "Nous sommes dans un même axe, celui de la résistance".
Téhéran est le principal soutien régional du régime syrien, notamment à travers ses conseillers militaires et son aide économique.

 
Le président syrien a par ailleurs indiqué que la "lutte contre le terrorisme" devrait être une priorité dans toute initiative de paix. Le pouvoir syrien considère, dès le début du conflit en mars 2011, comme "terroristes" aussi bien les militants pacifiques, les rebelles et les jihadistes.

Lutte "antiterroriste", une priorité
Le conflit en Syrie a été déclenché par la répression sanglante de manifestations antigouvernementales pacifiques, qui ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile brutale qui a fait plus de 240.000 morts.

M. Assad a critiqué l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, l'accusant d'avoir tenu des "déclarations partiales" après des raids meurtriers du régime qui ont fait 117 morts dans la ville rebelle de Douma près de Damas le 16 août. Il a par ailleurs répété que toute initiative de paix "où la lutte contre le terrorisme ne figure pas en tant que priorité n'a aucune valeur".

Le 17 août, le Conseil de sécurité de l'Onu a soutenu unanimement une initiative visant à favoriser une solution politique à la guerre en Syrie, mais qui a été accueillie avec méfiance tant par le régime que par l'opposition. Cette initiative, basée sur un plan de M. de Mistura et qui doit démarrer en septembre, devrait permettre la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales ainsi que la reconstruction.

Durant l'interview, M. Assad a accusé les rebelles d'être des "outils aux mains d'Israël".

 

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Dans une interview à la chaîne du Hezbollah, al-Manar, diffusée mardi soir, M. Assad a en outre défendu le soutien militaire du parti chiite...

commentaires (6)

ASSAD,dictateur hereditaire sanguinaire tortionnaire et genocidaire de son propre peuple,en costume cravate deguise en president democrate, n a plus comme seule audience la chaine du parti de Dieu...............

HABIBI FRANCAIS

12 h 43, le 26 août 2015

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Commentaires (6)

  • ASSAD,dictateur hereditaire sanguinaire tortionnaire et genocidaire de son propre peuple,en costume cravate deguise en president democrate, n a plus comme seule audience la chaine du parti de Dieu...............

    HABIBI FRANCAIS

    12 h 43, le 26 août 2015

  • Et la différence entre lui et Kadhafi, c'est encore ce si attendu peloton d'exécution.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 28, le 26 août 2015

  • Ce boucher dément, vivant dans un total déni de la réalité, pourfendeur de son peuple et qui a déjà à son actif l'annihilation de son armée qui ne compte plus que moins du tiers de ses effectifs humains finira son règne dans un cul de basse-fosse digne de lui. Il ne perd rien pour attendre.

    Dounia Mansour Abdelnour

    08 h 08, le 26 août 2015

  • un etat (syrie) qui passe un accord militaire avec le parti d'un autre pays (Liban). Voila a quoi ce resume tout ce qui ne marche pas avec un parti comme le hezbolla. Pour moi celui qui essaye de defendre cette logique a deja perdu d'avance.

    George Khoury

    07 h 44, le 26 août 2015

  • ÉTRANGERS LES UNS À LA SYRIE... ÉTRANGERS LES AUTRES À LA SYRIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 43, le 26 août 2015

  • Si je comprends bien : le Hezbollah est venu se battre en Syrie après une accord d'Etat à Etat... !!! Je n'ai pas souvenir que l'Etat libanais a été consulté pour autoriser une milice illégale à aller combattre en Syrie Les discours du Petit Hitler en font un somnambule qui tâtonne dans le noir pour trouver la lumière. Ce comportement d'impuissance absolue devant la volatilité de ses objectifs me désole, soit à rire aux larmes, soit une colère noire. Il essaye de nous convaincre que son armée est puissante, et il ne se rend même pas compte que sans la Russie et l'Iran, il aurait fuit son pays comme des millions de ses compatriotes On ne peut pas le convaincre de rien tant son esprit est fossilisé. Il me donne l'impression sans le savoir qu'il laboure chaque jour un champ de mines dans des déclarations tonitruantes Je ressens les mêmes impressions et le même jugement pour HN et MA alors, ou va-t-on? Une milice considéré comme un Etat et sa présence en Syrie "légitime".... C'est bafoué le LIban tout entier, faire insulte leur intelligence. Et pendant ce temps, MA laboure le même champs de mines pour détruire son pays... HN "bunkerisé" ne soucie guère des difficultés du PM qui tente de maintenir un minimum de structure qui fonctionne Le Liban est vraiment en situation dangereuse et désespéré

    FAKHOURI

    02 h 30, le 26 août 2015

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