La société civile pour une « prise de position commune »

Une réunion inédite a été organisée cette semaine à l'intention des organisations de la société civile qui militent depuis de longues années pour une politique rationnelle et environnementale de gestion des déchets, et contre les abus et les irrégularités qui ont entaché la prestation officielle dans ce dossier.
La réunion était organisée à l'initiative du Comité libanais de l'environnement et du développement, de Byblos Ecologia et de Green Line, avec le soutien de la Fondation Heinrich Boll. La discussion a porté sur la nécessité d'afficher une même position dans cette affaire, d'adopter une stratégie commune à proposer aux décideurs et d'œuvrer pour influer sur la politique officielle et l'opinion publique, de manière à modifier le cours des solutions envisagées.
Les interventions ont principalement porté sur des critiques de la politique de l'État en la matière, jugée plus proche de la mentalité « affairiste » que de l'intérêt de la population, sur l'importance des bons gestes, notamment le recours au tri, qui est à la base de toute initiative environnementale, sur le rôle crucial des municipalités et sur le choix des techniques adaptées...
La réunion s'est terminée par l'adoption d'un plan en cinq points : réaffirmer la responsabilité totale des gouvernements passés et présent dans la crise actuelle de déchets ; appeler à l'adoption d'une stratégie fondée sur la réduction des déchets à la base, le recyclage, le compostage et le traitement « écologique » des déchets qui restent ; réformer le système tarifaire de manière à imposer des taxes sur les produits qui se transforment en déchets, à l'intention du producteur, du commerçant et du consommateur, chacun suivant sa contribution ; pousser le gouvernement à revenir sur ses décisions et à annuler l'actuel appel d'offres pour le remplacer par un autre, sur base de la nouvelle stratégie ;
et, enfin, concrétiser cette stratégie par des lois et des décrets organisationnels.