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Moyen Orient et Monde - Présidentielle US

Démocrates ou républicains, qui sont les « Mavericks » ?

De nombreux votants ressentent de la colère ou de l'amertume contre les machines essoufflées du Grand Old Party et du Parti démocrate, donnant l'avantage à Donald Trump et Bernie Sanders, qui font cavaliers seuls.

La récente foire de l’Iowa, une mesure de popularité pour Donald Trump...

À quinze mois de l'élection présidentielle, les Américains ne sont pas particulièrement satisfaits, loin de là, des campagnes de leurs partis respectifs. Les leaders républicains disent eux-mêmes que leur parti est devenu celui des « insignifiants » et des « suicidaires » en proposant 17 candidats incapables de proposer un projet convaincant. En outre, les votants estiment que leurs responsables ont dilapidé les atouts du parti.
Quant au Parti démocrate, il est épuisé par les buzz autour de Hillary Clinton (67 ans) concernant les infractions dont elle serait coupable et qu'elle doit quotidiennement clarifier, justifier, ou démentir, d'autant plus que nombre de partisans juge que la candidate n'a pas su créer une base solide pour unifier et renforcer son clan. De fait, chaque élection présidentielle est accompagnée d'une réélection de tous les membres de la Chambre des représentants et du tiers du Sénat. Et comme on le sait, les démocrates visent à regagner la majorité du Congrès, aujourd'hui aux mains de leurs adversaires.

Comme Samuel Augustus Maverick
Les gains et surtout les pertes sont donc assez considérables d'un côté et de l'autre. Entrent alors en scène les Mavericks, ceux à l'esprit indépendant qui doivent cette appellation à Samuel Augustus Maverick, qui a vécu au Texas au XIXe siècle. Pour rappel, cet Américain avait fait cavalier seul en refusant de marquer son bétail comme l'exigeaient les régulations à l'époque. En agissant, comme lui, selon son bon vouloir, Donald Trump (69 ans) a fini par se retrouver en tête des sondages, menaçant le golden boy du Parti républicain, Jeb Bush (62 ans). Plus encore, il a réussi à galvaniser une audience supérieure à celle des 17 candidats en lice réunis. Ces succès ont poussé son ancien conseiller, Roger Stone, à affirmer que si Trump arrive à faire ce qu'il a promis publiquement – c'est-à-dire se présenter en indépendant, s'il n'est pas le nominé du parti – ce dernier « deviendrait obsolète ».
Même opération dans le style coup de poing de la part du sénateur démocrate du Vermont, Bernie Sanders, (74 ans), qui a jeté sa carte démocrate pour se présenter comme candidat indépendant. Ce faisant, il a, selon un analyste, « secoué par sa popularité les fondations illusoires du royaume Hillary ».


(Lire aussi : Les "néocons" réapparaissent dans la course à la Maison Blanche)

 

« Plan B »
Sanders et Trump dominent de la sorte – pour le moment, en tout cas – le paysage électoral américain. Leur succès s'explique en partie par le fait que les gens adhèrent aisément à leurs propos. Certes, Hillary Clinton est toujours en tête de la course dans le camp démocrate, mais elle reste plombée, et donc vulnérabilisée, par des problèmes irrésolus qui remontent à la période durant laquelle elle a été secrétaire d'État. L'attend notamment en octobre une audition devant le Congrès et durant laquelle elle doit répondre à de nombreuses questions concernant l'attaque de l'ambassade US à Bengazi. De son coté, et s'il s'essouffle à prouver ses compétences économiques, administratives, internationales et militaires, Jeb Bush a de la peine à sortir de l'ombre de son ex-président de frère, George W. Bush. De quoi le faire trembler sur ses bases. Pour l'instant du moins, Trump et Sanders sont donc de véritables « Dennis the Menace ».

Dans ce contexte, les « Mavericks » n'ont aucune peine à avancer à grands pas, ce qui, toutefois, ne signifie pas qu'ils atteindront la ligne d'arrivée. Par exemple, dans le cas où Bernie Sanders réussirait à mettre Hillary Clinton dans une position difficile, les démocrates étudient un plan B, appelé par certains le « plan Biden ». Si Joe Biden (73 ans), n'a pas confirmé, jusqu'à présent, qu'il se présentait comme candidat présidentiel, il a en revanche laissé entendre que trois décennies de travail au Sénat, avant son actuel poste de vice-président, le qualifient pour apaiser les luttes intestines au sein du Congrès et, éventuellement, battre Jeb Bush.
Toutefois, il ne s'est pas privé d'affirmer que s'il parvient à la première magistrature, il ne renouvellerait pas son mandat, vu son âge avancé.

 

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