"Un courant d'air frais"... C'est en ces termes qu'un riche et puissant homme d'affaires émirati, Khalaf Ahmad al-Habtoor, qualifie, dans des tribunes publiées ces derniers jours par The National et le site d'Al-Arabiya, la candidature de l'Américain Donald Trump à la présidentielle américaine.
A la tête d'une fortune estimée en milliards de dollars et, notamment, d'un empire immobilier, l'homme d'affaires explique dans ses tribunes pourquoi il soutient la candidature de Donald Trump, en tête de la course à la primaire républicaine.
Selon lui, les compétences dans le domaine des affaires de M. Trump, roi de la provocation et des dérapages en tous genres, pourraient remettre les États-Unis sur le chemin de l'"American Dream". "Donald Trump est un fin stratège avec un sens avisé des affaires, il a réussi à rebondir à plusieurs reprises et avec grand succès", écrit M. al-Habtoor. Et d'ajouter : "Il a de grandes connaissances en économie et des relations étroites avec les grands de ce monde. Monsieur Trump est un homme qui veut que les États-Unis retrouvent leur grandeur ». Un propos qui n'est pas sans rappeler le slogan de campagne du candidat Trump : "Make America Great Again !".
Des milliardaires qui se soutiennent mutuellement
Pour le magazine Foreign Policy, l'appui de M. al-Habtoor n'est pas surprenant. Donald Trump a lui aussi fait fructifier son patrimoine grâce au business de l'immobilier. "Personne n'est mieux placé pour juger Donald Trump", ironise Foreign Policy, qui souligne que l'Emirati a, lui aussi, un goût pour la mise en scène. Pour promouvoir son entreprise (Al-Habtoor Group), M. al-Habtoor n'hésite ainsi pas à s'investir personnellement via une vidéo Youtube postée par ses propres soins et intitulée "A day in the life of Khalaf al-Habtoor" ("Un jour dans la vie de Khalaf al-Habtoor").
Le magazine américain mentionne également les relations de M. al-Habtoor avec des "gens du pouvoir". A commencer par la reine Elizabeth II, qu'il a croisée à un match de polo. Ou encore ses rapports pour le moins obscurs avec Jimmy Carter, l'ancien président américain, avec qui il a inauguré une initiative de maintien de la paix au Moyen-Orient à l'Illinois College.
Forte personnalité et ex-star de la téléréalité, Donald Trump a bousculé la campagne des primaires républicaines. Dernière polémique en date : son refus de s'excuser après des commentaires visant Megyn Kelly, une journaliste vedette de la chaîne conservatrice Fox News, qu'il a semblé accuser de poser des questions musclées parce qu'elle avait ses règles. Cette remarque a provoqué une vague d'indignation au sein même du camp républicain.
Donald Trump avait auparavant fait grand bruit en assurant que les immigrés mexicains étaient des "violeurs" puis mis en doute le statut de "héros" de guerre du sénateur républicain John McCain, 78 ans, capturé et torturé au Vietnam où il était resté emprisonné cinq ans.
Loin de le plomber, ses déclarations semblent toucher la corde sensible d'une partie de l'électorat républicain : il caracole en tête des sondages.
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08 h 41, le 12 août 2015