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À La Une - Syrie

Les obus pleuvent sur Zabadani et deux localités chiites après la fin de la trêve

Les négociations ont achoppé "sur une demande des rebelles de libérer 20.000 insurgés détenus par le régime tandis que ce dernier ne veut en libérer que 1.000 au plus", explique le directeur de l'OSDH.

Photo d'archives d'un bombardement touchant la ville de Zabadani, contrôlée par les rebelles. Photo AFP

Les bombardements ont repris samedi dans deux localités tenues par le régime syrien dans le nord-ouest et dans la ville rebelle de Zabadani près de Damas après la rupture d'un cessez-le-feu, selon une ONG et des médias officiels.

"Les négociations en vue de prolonger la trêve dans ces trois localités en vigueur depuis mercredi se sont arrêtées", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Depuis ce matin (samedi), au moins 200 roquettes se sont abattues sur les localités chiites de Foua et Kafraya", les deux derniers bourgs aux mains du régime du président Bachar el-Assad dans la province d'Idleb, d'après lui. A Zabadani, dernière place forte des rebelles près de la frontière avec le Liban, "l'armée bombarde des positions rebelles", a-t-il ajouté.

D'après M. Abdel Rahmane, les négociations étaient menées entre les groupes rebelles d'une part et des alliés du régime syrien, notamment des médiateurs iraniens et du Hezbollah chiite libanais.

Les tractations devaient déboucher sur un retrait des rebelles de Zabadani en échange de l'évacuation des civils de Foua et de Kafraya. Mais les négociations ont achoppé "sur une demande des rebelles de libérer 20.000 insurgés détenus par le régime tandis que ce dernier ne veut en libérer que 1.000 au plus", explique M. Abdel Rahmane.

 

(Pour mémoire : Pas de réédition du scénario Qalamoun ; Zabadani serait une guerre d'extermination)


Selon la télévision officielle syrienne, un enfant et son père ont été tués et douze autres personnes blessées par "un bombardement terroriste" sur Foua et Kafraya. Le terme de "terroriste" est utilisé par le régime pour désigner la rébellion.

A Foua, un habitant sous couvert d'anonymat a confirmé les bombardements. "Aujourd'hui nous entendons le bruit des explosions", a-t-il dit. "La trêve a échoué et les attaques ont repris". Les deux parties s'étaient mis d'accord sur un cessez-le-feu de 72 heures qui a expiré samedi matin.

Par ailleurs, à Alep, deuxième ville du pays ravagée par la guerre, trois personnes ont été tuées et 14 autres blessées selon la télévision officielle à la suite d'une attaque à la roquette des rebelles contre une école, dans le quartier de Saïf al-Dawla, située dans le secteur ouest contrôlé par le régime. L'OSDH rapporte de son côté que deux civils ont été tués par des dizaines de roquettes lancés par les insurgés sur plusieurs quartiers sous contrôle gouvernemental.

Le conflit en Syrie a été déclenché en mars 2011 par la répression sanglante de manifestations antigouvernementales pacifiques, qui ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile brutale. Les combats opposent désormais régime, rebelles, Kurdes et jihadistes qui s'affrontent sur un territoire de plus en plus morcelé.

 

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