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Culture - Festival de rue

Des spectacles pour les voisins, sous la lune

« Nous, la lune et les voisins » invite les promeneurs aux escaliers Vendôme à Mar Mikhaël les 28, 29 et 30 août pour la 4e édition d'un festival qui veut faire du théâtre... en pleine rue.

De gauche à droite : Éric Deniaud, Geoliane Arab, Rima Maroun, Aurélien Zouki et Ricky Dakouny.

Organisé par le collectif Kahraba, en collaboration avec l'opérateur culturel Tarte aux poires, « Nous, la lune et les voisins » invite, depuis quatre ans à la fin août, des artistes d'ici ou d'ailleurs, émergents ou confirmés, à se produire sur l'escalier Vendôme, dans le quartier Mar Mikhaël.
Racontant la petite histoire de leurs débuts, au cours d'une rencontre avec la presse hier à Tawlet Mar Mikhaël, les membres du collectif ont souligné qu'en 2011, en tant que résidents du quartier, ils ont attiré l'attention du voisinage en transportant un lourd matériel de scénographie. Devant la perplexité des habitants qui ont reconnu ne jamais aller au théâtre, le collectif décide d'amener le théâtre vers eux. La troupe se produit ainsi sur l'escalier Vendôme, rassemblant assez d'artistes convaincus pour créer une ambiance chaleureuse... et une relation de confiance avec le voisinage.
Depuis, « Nehna wel amar wel jirane » a bien évolué. Ses désormais 2 000 fidèles sont invités à se réunir autour de prestations théâtrales, musicales et de danse contemporaine se déroulant dans les jardins, sur les toits et aux pas des portes des maisons du fameux escalier. « L'idée de départ n'était pas d'importer un festival, mais de le réaliser avec le voisinage. Qu'il fasse partie intégrante de la vie du quartier », explique Aurélien Zouki, membre fondateur du collectif. « Cela nous fait grand plaisir de voir comment les habitants se sont approprié l'événement. Certaines familles font à manger, d'autres assurent le bon déroulement des festivités : une fois, ils ont réussi à convaincre des entrepreneurs de reporter les travaux jusqu'à la fin du festival, un miracle inespéré dans notre ville ! »
« Nous, la lune et les voisins » cherche ainsi à nourrir les relations humaines entre résidents du quartier et artistes, mais permet aussi de créer un lieu de rassemblement sur la place publique, chose rare à Beyrouth. Tous les artistes sont bénévoles, la gratuité de l'art étant fondamentale pour les organisateurs. Ainsi, « pour cet événement, pas de consommateurs, mais juste des invités », comme l'indique Aurélien Zouki.
Le festival, c'est aussi l'occasion pour les artistes de se rencontrer, de collaborer et « de prendre le risque de remodeler leurs créations », précise Éric Deniaud, autre membre du collectif.
Cette année, le festival propose un programme-Pro qui aura lieu entre les 27 et 31 août et sera l'occasion pour des artistes émergents de rencontrer des professionnels de la culture autour de discussions et débats sur la culture arabe au Liban et dans le monde. D'après son organisatrice Geoliane Arab, le programme aspire à « compléter l'image d'une dynamique locale qui s'étend à l'international ».
Quoi qu'il en soit, les organisateurs de ce « festival pour tous » peuvent déjà se féliciter d'être financés par des particuliers via ZoomaalCrowdfunding, et d'être soutenus notamment par le ministère du Tourisme, les ambassades de France et d'Espagne, divers instituts culturels européens ainsi que par plusieurs institutions théâtrales locales.
Un événement qui s'annonce riche, varié et surtout convivial.

Organisé par le collectif Kahraba, en collaboration avec l'opérateur culturel Tarte aux poires, « Nous, la lune et les voisins » invite, depuis quatre ans à la fin août, des artistes d'ici ou d'ailleurs, émergents ou confirmés, à se produire sur l'escalier Vendôme, dans le quartier Mar Mikhaël.Racontant la petite histoire de leurs débuts, au cours d'une rencontre avec la presse hier...

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