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À La Une - syrie

"Si Jourine tombe, c'est tout Sahl el-Ghab qui tombe et Lattaquié sera certainement menacée"

L'Iran va présenter à l'Onu un nouveau plan de paix.

Un combattant islamiste brandit son arme devant la ville de Jisr al-Choughour au nord de la Syrie, le 25 avril 2015. AFP

Des groupes rebelles en Syrie alliés à des combattants d'el-Qaëda se rapprochaient mercredi d'un centre d'opérations militaires vital pour le régime de Bachar el-Assad dans le centre du pays en guerre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les rebelles islamistes, dont des combattants d'Asie centrale et des Tchétchènes, ainsi que des jihadistes de la branche syrienne d'el-Qaëda "sont à moins de deux km du village de Jourine" où se trouve le centre d'opérations, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire.
Il a fait état de "la prise (par les rebelles) du village de Bahsa, situé à moins de deux km de Jourine". Selon lui, 35 rebelles, 29 soldats et miliciens pro-régime ainsi que cinq villageois ont été tués. Des combats à Bahsa se poursuivaient en soirée.

Jourine est un village perché sur une hauteur de la province centrale de Hama, où l'armée, secondée par des officiers iraniens et du Hezbollah, a établi son centre d'opérations pour diriger la bataille qui se déroule depuis plusieurs jours à Sahl el-Ghab.
Sahl al-Ghab, une plaine stratégique où les rebelles sont parvenus à prendre une série de positions, est toute proche de la province de Lattaquié, un des principaux fiefs du régime Assad.
Selon une source militaire sur le terrain, "si Jourine tombe, c'est tout Sahl el-Ghab qui tombe et Lattaquié sera certainement menacée".

Les rebelles pourraient alors avancer dans les montagnes de cette province et bombarder plusieurs villages alaouites (minorité dont est issu le président Assad), notamment Qardaha, berceau de la famille Assad, au pouvoir en Syrie depuis plusieurs décennies.
"Ce serait alors une bataille existentielle pour les alaouites", selon M. Abdel Rahmane.

"La mobilisation est réelle dans tous les villages (alaouites), tous ceux qui portent des armes à Aïn el-Kouroum, Salhab, Mahrada, Nahr el-Bared, Chatha sont montés à Jourine", a ajouté la source militaire.
D'après M. Abdel Rahmane, "une centaine de combattants du Hezbollah se battent aux côtés de l'armée, une milice pro-régime et des miliciens chiites afghans et iraniens".

Depuis fin mars, l'armée syrienne subit revers après revers dans le nord-ouest du pays, les rebelles les chassant de la quasi-totalité de la province d'Idleb. C'est à partir de là que, depuis fin juillet, ils ont pu avancer plus au sud et lancer une offensive sur Sahl el-Ghab.

(Lire aussi : Sahl el-Ghab, point névralgique de la défense du régime syrien )

 

Un nouveau plan de paix iranien
Sur le plan diplomatique, l'Iran, l'un des principaux alliés du régime syrien, va présenter au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon un nouveau plan de paix pour mettre fin à la guerre en Syrie, a annoncé mercredi un responsable iranien.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, qui a fait cette annonce à la chaîne de télévision Al-Mayadeen favorable au régime syrien et basée à Beyrouth, n'a pas précisé les détails de ce plan. Mais il a souligné qu'il s'agissait de "l'un des plus efficaces et sérieux" jamais présenté "à l'Onu et aux acteurs internationaux".
Après "consultations entre Téhéran et Damas", l'Iran "va présenter au secrétaire général des Nations unies son plan amendé" par rapport à un précédent projet présenté à l'Onu l'an dernier, ndlr) sur la Syrie, a dit le responsable iranien.

Selon Al-Mayadeen, le texte propose "un cessez-le-feu immédiat en Syrie, la formation d'un gouvernement d'unité nationale, l'amendement de la Constitution (...) en vue d'assurer le droit des minorités ethniques et religieuses et la tenue d'élections supervisées par des observateurs internationaux".

Ce "ne sont que des spéculations", a cependant balayé le vice-ministre.
"Il y a heureusement eu un changement stratégique dans l'attitude des acteurs régionaux sur la Syrie: s'il y a quatre ans beaucoup des acteurs étrangers considéraient le recours à la guerre comme une solution, maintenant beaucoup considèrent que se concentrer sur une solution politique est le moyen le plus approprié pour résoudre la crise", a ajouté M. Amir-Abdollahian.


L'annonce iranienne a coïncidé avec la visite à Téhéran du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, et du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial pour le Proche-Orient du président russe, lui aussi allié du régime Assad. M. Mouallem a rencontré mercredi le président iranien Hassan Rohani qui l'a assuré que son pays continuerait "à utiliser toutes ses capacités et possibilités politiques pour éliminer les problèmes, instaurer la stabilité et la paix et satisfaire les demandes du peuple syrien".

 

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"Un centre d'opérations du régime aSSadique" ? Une benne "d'ordures", quoi !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 04, le 07 août 2015

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Commentaires (4)

  • "Un centre d'opérations du régime aSSadique" ? Une benne "d'ordures", quoi !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 04, le 07 août 2015

  • 230.000.- + MORTS... DES CENTAINES DE MILLIERS DE DISPARUS ET DE BLESSÉS... DES MILLIONS DE REFUGIÉS... QU'ATTEND-ON POUR COMMENCER LES NÉGOCIATIONS... QUE LE PAYS SE VIDE COMPLÈTEMENT ? LA SEULE SOLUTION ? LA NÉGOCIÉE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 53, le 06 août 2015

  • Le tyran de Damas passera par les armes son armée entière avant de se rendre. Déjà qu'elle est réduite de moitié. Puis il s'exilera quelque part au soleil ou dans la neige. C'est ainsi que finissent les despostes de l'Histoire.

    Dounia Mansour Abdelnour

    09 h 24, le 06 août 2015

  • Et une fois de plus les huluberlus vont croire que le régime va tomber dans 1 ou 2 semaines . L'espoir aide à vivre .

    FRIK-A-FRAK

    21 h 32, le 05 août 2015

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