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À La Une - Liban

En échange de trois militaires otages, l'émir d'al-Nosra au Qalamoun exige la libération de cinq femmes

"Les négociations sont figées", assurent les familles des militaires.

Les familles des militaires enlevés par le Front al-Nosra se sont rendues samedi matin dans le jurd de Ersal, pour rendre visite aux otages. Capture d'écran de la MTV.

Les familles des militaires enlevés par le Front al-Nosra se sont rendues samedi matin dans le jurd de Ersal, pour rendre visite aux otages. À leur retour, après une visite qui a duré un peu moins de trois heures, elles ont assuré à la presse que leurs fils sont en bonne santé mais que "les négociations sont figées". Présent à la rencontre, l'émir du Front al-Nosra au Qalamoun, Abou Malek el-Talli, a exigé la libération des cinq femmes détenues dans les prisons libanaises, en échange de la libération de trois militaires.

Sur les images retransmises exclusivement par la MTV,  les militaires libanais apparaissent tous vêtus de noir de la tête au pied, avec un foulard sur la tête et une barbe. L'émotion était vive lors des retrouvailles, certaines familles n'ayant pas vu leurs fils depuis bientôt un an. Ils avaient été enlevés le 2 août 2014, lors de violents affrontements entre l'armée libanaise et les jihadistes.

S'adressant aux familles des militaires, l'émir du Front al-Nosra au Qalamoun a indiqué que dans une première étape, en vue de la libération des otages,  "le blocus sur les réfugiés syriens qui se trouvent à Ersal et dans son jurd doit cesser". Abou Malek el-Talli exige également la libération de cinq femmes détenues dans les prisons libanaises "et qui n'ont pas reçu de jugement". Parmi ces femmes, se trouve Joumana Hmayed qui avait été arrêtée en 2014 près de Ersal dans une voiture bourrée d'explosifs. Selon l'émir d'al-Nosra celle-ci ne savait pas qu'elle se trouvait dans une voiture piégée. Il exige également la libération de Saja al-Doulaïmi et de Ola al-Oqaïy. La première étant l'ex-femme du chef du groupe État islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi, et la seconde étant l'épouse d'Anas Charkas, alias Abou Ali al-Chichani, un commandant jihadiste syrien. Elles avaient toutes les deux été arrêtées fin 2014 par les autorités libanaises. Selon l'émir du Front al-Nosra au Qalamoun, "ces femmes détenues dans les prisons libanaises sont uniquement coupables d'être musulmanes".

"Qu'on me libère cinq sœurs et je leur donnerai trois militaires", poursuit-il. Il indique en outre ne plus exiger la libération de détenus islamistes se trouvant à Roumieh afin que les militaires soient remis en liberté. "On nous a proposé de l'argent mais nous l'avons refusé, nous n'avons pas besoin d'argent", note-t-il également.

A leur retour, les familles ont assuré à la presse que "les négociations sont figées". L'émir avait lui aussi indiqué qu'"actuellement aucune négociation n'est en cours". "Et que celui qui affirme le contraire le prouve", avait-il dit.

Durant les affrontements sanglants entre l'armée et les jihadistes à Ersal l'été dernier, une trentaine de militaires avaient été enlevés. Quatre ont été assassinés en détention et vingt-cinq sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. Si les négociations pour la libération des otages d'al-Nosra semblaient progresser il y a quelques temps, aucune information ne circule au sujet des discussions portant sur les militaires détenus par l'EI.

Les familles des militaires enlevés par le Front al-Nosra se sont rendues samedi matin dans le jurd de Ersal, pour rendre visite aux otages. À leur retour, après une visite qui a duré un peu moins de trois heures, elles ont assuré à la presse que leurs fils sont en bonne santé mais que "les négociations sont figées". Présent à la rencontre, l'émir du Front al-Nosra au Qalamoun, Abou...
commentaires (5)

De même que le Béret ex-déshérité !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 04, le 19 juillet 2015

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Commentaires (5)

  • De même que le Béret ex-déshérité !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 04, le 19 juillet 2015

  • Il ne sera pas question de negocier avec ces bacteries , j'espere que le hezb pense de la sorte . Et arretez de faire de la pub a ces terroristes salafowahabites , de toute facon ils vont perdre contre la resistance . Vous serez du mauvais cote de la barriere .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 30, le 19 juillet 2015

  • ET QU'ONT-ILS RÉPONDU NOS VAURIENS ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 08, le 19 juillet 2015

  • Que fout, entretemps, le héZébbb ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 05, le 19 juillet 2015

  • Il y a quelque chose qui ne colle pas, quelque chose d'incompréhensible sur la durée interminable des négociations pour la libération de ces soldats. Celle-ci mérite tous les sacrifices, bon sang ! Si nos politiciens avaient de la dignité, ils s'offiraient en otages à leur place. Cette affaire serait alors close rapidement.

    Halim Abou Chacra

    03 h 10, le 19 juillet 2015

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