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Liban - Mousseitbé

Salam : Je ne permettrai pas le blocage

Le Premier ministre, samedi, en compagnie du ministre Jreige (photo Dalati et Nohra).

Le Premier ministre Tammam Salam a lancé hier un appel « à éloigner les conflits du gouvernement ». Devant une délégation des Makassed présidée par Amine Daouk, qui s'est rendue à son domicile à Mousseitbé, M. Salam a indiqué qu'il entendait continuer à assumer ses responsabilités et poursuivre « cette mission difficile, parce que j'ai décidé de ne pas permettre le blocage et de ne pas reculer ».
« Laissez les conflits politiques hors du Conseil des ministres et laissez le Conseil des ministres travailler. Halte aux conflits en cours dans le pays. Nous appelons au dialogue entre les nombreuses forces politiques (...) », a-t-il indiqué.
M. Salam a par ailleurs rendu hommage aux institutions sécuritaires qui préservent le pays, souhaitant qu'elles « restent à l'écart de toute politisation et remplissent leurs devoirs avec succès ». « Ils ne doivent pas torpiller la sécurité et la stabilité », a-t-il dit, à l'encontre du camp adverse.
Il a enfin exprimé son souci pour la présidence de la République, appelant à une élection présidentielle « à la première occasion qui se présente ». « Si nous pouvons l'élire demain, il le faut. Notre pays doit pouvoir bénéficier de la présence d'un responsable à sa tête, qui est le président de la République, notre fierté et notre dignité. (...) Nous voulons un président qui puisse lever haut la tête du Liban, qui soit à la bonne place et qui représente tous les Libanais. Nous ne voulons pas d'un président qui représente une partie seulement des Libanais », a-t-il ajouté.
Tammam Salam avait reçu durant le week-end à Mousseitbé le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, qui a rappelé que le Premier ministre avait boycotté les élections législatives de 1992, en plein sous la pax syriana, en guise de solidarité avec les formations chrétiennes de l'opposition à la tutelle de Damas, ou encore qu'il avait lancé un appel à une participation populaire à la réception du pape Jean-Paul II en 1996. Aussi a-t-il dénoncé la campagne de dénigrement menée contre lui par le Courant patriotique libre.
Concernant le mécanisme de travail au sein du Conseil des ministres, M. Jreige a exprimé son soutien à l'approche de M. Salam en faveur du consensus. « Mais le consensus ne signifie pas l'unanimité, ni le blocage. L'on ne saurait imaginer le Conseil des ministres bloqué dans ces circonstances de vacance présidentielle. Ce n'est pas le cabinet qui assume la responsabilité de la vacance présidentielle, mais celle du camp qui refuse de participer aux séances parlementaires pour l'élection d'un président de la République », a indiqué le ministre de l'Information.
La veille au soir, M. Salam avait reçu une délégation du Conseil national des indépendants du 14 Mars, qui lui a également exprimé son soutien.
Un cortège de personnalités officielles, du 14 Mars et des centristes – notamment le mufti Deriane, Nouhad Machnouk, Achraf Rifi, Jean Oghassabian, Mohammad Hajjar, Rami Rayès, Antoine Saad, Hadi Hobeiche, Ahmad Hariri, Mohammad Ali Jouzou, etc. –, avaient tiré à boulets rouges durant le week-end contre le chef du CPL, l'accusant de jouer au trublion, le mettant en garde contre les conséquences néfastes pour lui de toute escalade dans la rue, l'accusant de servir un agenda étranger à travers son action et stigmatisant les propos tenus par son beau-fils, Gebran Bassil, en Conseil des ministres, à l'encontre du Premier ministre. Au point que l'ancien député Moustapha Allouche a lancé, en guise de boutade, qu'il était « temps de recouvrer les droits des chrétiens spoliés par le général Aoun ».

Le Premier ministre Tammam Salam a lancé hier un appel « à éloigner les conflits du gouvernement ». Devant une délégation des Makassed présidée par Amine Daouk, qui s'est rendue à son domicile à Mousseitbé, M. Salam a indiqué qu'il entendait continuer à assumer ses responsabilités et poursuivre « cette mission difficile, parce que j'ai décidé de ne pas permettre le blocage et...
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