Le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a de nouveau dénoncé samedi "l'arrogance" des Etats-Unis, affirmant que les relations avec ce pays resteraient antagonistes.
Ces déclarations interviennent alors que l'Iran et le groupe des pays du 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sont englués à Vienne dans des négociations difficiles sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
"Les Etats-Unis sont le parfait exemple de l'arrogance, préparez vous à encore plus de combat contre l'arrogance", a affirmé le numéro un iranien lors d'un discours devant des étudiants à Téhéran, dans des propos diffusés sur le compte Twitter qui lui est associé (@khamenei_ir).
L'anti-américanisme est l'un des marqueurs du régime iranien, même si le Etats-Unis accueillent la plus importante communauté d'expatriés iraniens. L'ayatollah Khamenei évoque lui-même régulièrement sa méfiance à l'égard des Etats-Unis, accusés de "complots" en vue d'un changement de régime.
(Lire aussi : Pourquoi les négociations sur le nucléaire iranien n'en finissent plus ?)
L'Iran et les Etats-Unis n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980 mais les ministres des Affaires étrangères des deux pays négocient depuis des mois un accord pour parvenir à un accord qui garantirait la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions imposées à la République islamique.
Devant les étudiants, dont certains sont tentés par l'expatriation, le guide iranien a fustigé les "sources étrangères et les centres occidentaux biaisés" qui selon lui donnent une mauvaise image de l'Iran, sans davantage de précisions. Les rares médias étrangers présents en Iran sont souvent accusés de partialité, alors qu'ils sont soumis à de multiples autorisations pour pouvoir travailler.
Les Occidentaux soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran nie.
Les négociations sur le nucléaire sont entrées samedi dans leur troisième semaine sans qu'il y ait de signes d'un accord rapide, l'Iran refusant de se fixer une échéance et les Etats-Unis indiquant que des "questions difficiles" perdurent.
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CROIT-IL VRAIMENT FAIRE PEUR PAR DE TELLES PAROLES ET OBTENIR UN ACCORD QU'IL MENDIE ?
12 h 29, le 13 juillet 2015