La treizième édition du Festival libanais s'est déroulée cette année dans la ville de Laval du Grand Montréal. Les festivités se sont étalées sur le week-end du 18 au 21 juin. Dès le jeudi soir, des milliers de participants ont assisté à la cérémonie d'ouverture qui annonçait des activités sous le thème « L'héritage phénicien, un trésor qui ne disparaît pas ».
Une trentaine de kiosques représentant la culture libanaise se déployaient sur un vaste site ayant servi auparavant à des spectacles équestres. Sous les différents chapiteaux ornés de drapeaux libanais, les Lavallois et Montréalais ont pu déguster les meilleurs mets libanais réalisés par des artisans : mana'ich de zaatar, jebné, arishi et autres pâtisseries libanaises.
« Cette année, nous avons lancé les mana'ich de kechek », expliquait Zeina Hanna Eid, bénévole responsable des kiosques gastronomiques et directrice de l'école Saint-Maron, qui assure l'enseignement de la langue arabe. Des artistes et chanteurs invités, libanais et étrangers, ont animé les différentes journées et soirées du festival. Un hommage a été rendu à trois personnalités libanaises disparues, Wadih el-Safi, Sabah et Saïd Akl. La troupe de dabké libanaise, al-Firsan ou Chevaliers du Liban, a offert de son côté son traditionnel spectacle de danse folklorique. De nombreuses personnes ont participé à cette danse, formant de longues chaînes humaines, démontrant que cette tradition persiste au sein de la diaspora. Le festival a été clôturé par une messe le dimanche, célébrée par le Père Fadi Helwanji, recteur de la cathédrale Saint-Maron.
« Nous sommes fiers de ce festival, on y voit le drapeau libanais partout, et c'est beau ! » s'est enthousiasmé Fadi Ziadé, consul du Liban à Montréal. « Grâce à cette activité, les Libanais de la diaspora s'enracinent de plus en plus dans leur pays d'origine », a-t-il poursuivi.
Un peu d'histoire
Créé conjointement par la cathédrale Saint-Maron et le monastère Saint-Antoine-le-Grand en 2003, le Festival libanais a rapidement attiré la jeunesse libanaise de la diaspora et la population québécoise de la société d'accueil. « Nous voulons montrer le visage civilisé du Liban », expliquait Albert Sleiman, coordinateur du festival. Jusqu'en 2014, l'événement avait lieu dans le parc Marcelin-Willson à Montréal, mais cette année, les organisateurs l'ont déplacé vers la ville de Laval, où la communauté libanaise compte quelque 20 000 membres.
Quant à la presse lavalloise, elle s'est réjouie de cette décision. « Le Festival libanais, situé pour une première fois à Laval, a atteint largement ses objectifs, en attirant environ 30 000 personnes sur quatre jours », pouvait-on lire dans le Courrier Laval.