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À La Une - Dans la presse

Rumeurs sur un passage à tabac de Farouk el-Chareh

Un câble diffusé par Wikileaks indique que les relations entre le vice-président syrien et Bachar el-Assad s'étaient davantage détériorées ces derniers temps.

Le vice-président syrien Farouk el-Chareh a été passé à tabac, dimanche, par les sbires du régime syrien, affirme le site Elaph. AFP PHOTO / Louaï Beshara

Le vice-président syrien Farouk el-Chareh aurait été passé à tabac, dimanche à son domicile où il serait en résidence surveillée, par des soldats et des membres des chabbihas (les forces paramilitaires du régime syrien), affirme le site d'information Elaph, citant une source anonyme. Il payerait ainsi le prix de son opposition à la politique suivie par le président syrien Bachar el-Assad depuis le début du conflit en Syrie, en 2011.

Plusieurs soldats de l'armée syrienne se seraient ainsi introduits dans la résidence du vice-président syrien et l'auraient violemment battu, précise cette même source. Selon elle, le président syrien aurait donné l'ordre d'éliminer les témoins de ses crimes et de faire taire ses opposants. Le passage à tabac de M. Chareh a eu lieu, selon Elaph, quelques heures après le décès de son assistant, Mohammad Nassif, des suites d'une maladie, selon un communiqué officiel syrien.

En avril dernier, un autre ancien homme fort du régime syrien au Liban, l'ex-chef du renseignement politique, Rustom Ghazalé, est décédé, plus d'un mois après son hospitalisation à Damas dans des circonstances toujours pas claires. Selon certains milieux, M. Ghazalé aurait été auparavant passé à tabac par des hommes de main du régime.

L'agression contre M. Chareh intervient après la publication de câbles Wikileaks évoquant les mauvaises relations entre le président Assad et son vice-président, rappelle Elaph. Dans l'un de ces câbles, on apprend qu'au cours d'une entrevue entre les deux hommes, le vice-président a donné un avis sur la situation en Syrie qui a déplu à son interlocuteur.

Après cet entretien houleux, Farouk el-Chareh dira à son directeur de cabinet Safwan Ghanem que ses relations avec le président syrien sont "mauvaises". Dans un autre câble, il est dit par ailleurs que le vice-président syrien a été écarté du bureau politique composé de Bachar el-Assad, du chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem et du conseiller en sécurité du président syrien, le général Ali Mamlouk.

 

(Lire aussi : Assad : "Quand un dirigeant ne résout pas une série d'erreurs, il doit rendre des comptes"...)

 

Farouk el-Chareh ne s'est plus manifesté publiquement depuis l'été 2012. Lorsque le président syrien reconduit à son poste son autre vice-présidente Najah el-Attar en 2014 , aucune information ne filtre sur le sort de M. Chareh. Ex-chef de la diplomatie syrienne pendant 22 ans et vice-président d'Assad depuis 2006, il avait été écarté en 2012 de la direction du parti Baas au pouvoir, sans toutefois être démis de ses fonctions.

Sa dernière apparition en public remonte à août 2012 à l'occasion de la visite à Damas d'un responsable iranien. À l'époque, il était déjà réapparu après d'intenses spéculations sur une tentative de défection. Un ancien vice-ministre du Pétrole, Abdo Houssameddine, qui a fait défection, avait en effet affirmé à la mi-août 2012 que le vice-président se trouvait « depuis un certain temps en résidence surveillée ». Il s'est exprimé pour la dernière fois devant la presse en décembre 2012, affichant ouvertement des divergences et se prononçant pour une solution négociée alors que Bachar el-Assad optait pour l'option militaire afin d'écraser la rébellion armée.

Âgé de 76 ans, Farouk el-Chareh est né dans le village de Mhardé dans le gouvernorat de Deraa (sud de la Syrie), berceau de la contestation contre Bachar el-Assad qui a éclaté en mars 2011 avant de se transformer en rébellion armée face à une répression sanglante. Il avait proposé sa médiation au début de la crise mais les durs du régime, notamment Maher al-Assad, frère cadet du président, l'avaient brutalement éconduit, selon des diplomates européens en poste à l'époque à Damas. Il avait, au nom du régime, organisé une réunion en juillet 2011 sur le dialogue national, mais celle-ci a fait long feu et la répression a repris.

 

Lire l'intégralité de l'article sur Elaph, ici

 

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commentaires (4)

Si c'est avec des rumeurs que votre journal compte informer , reformez vous ....

FRIK-A-FRAK

16 h 34, le 01 juillet 2015

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Commentaires (4)

  • Si c'est avec des rumeurs que votre journal compte informer , reformez vous ....

    FRIK-A-FRAK

    16 h 34, le 01 juillet 2015

  • SON CRIME : AVOIR ESSAYER DE QUITTER LA SYRIE AVEC SA FAMILLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 57, le 01 juillet 2015

  • Le seul à peu près montrable du gang.

    Christine KHALIL

    20 h 40, le 30 juin 2015

  • .....et un de plus a rajouter a la liste de ceux qu'il faut faire taire coûte que coûte. Plus l'étau se resserre sur le tyran, plus de tels actes vont se multiplier. Scénario classique d'une fin de regime. Et dire qu'il y a encore des abrutis qui défendent becs et ongles un tel régime voué à pourrir dans une poubelle.

    Tabet Karim

    18 h 55, le 30 juin 2015

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