Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Assad reconduit sa vice-présidente, aucune mention de Chareh

Au moins 270 personnes tuées par l'EI dans le champ gazier de Chaer.

Le régime continuait hier de lancer des barils explosifs, visant plusieurs localités, comme ici la ville d’Alep. Zein al-Rifai/AFP

Le chef de l'État syrien Bachar el-Assad a reconduit à son poste sa vice-présidente Najah al-Attar, une sunnite de 81 ans, en vertu d'un décret présidentiel samedi. Elle a prêté serment devant M. Assad hier, selon l'agence officielle syrienne Sana. Il s'agit de la première nomination de M. Assad depuis sa prestation de serment mercredi pour un troisième septennat, après son élection le 3 juin, qui a été qualifiée de « farce » par l'opposition et l'Occident.

Aucune information ne filtrant sur le sort du vice-président Farouk el-Chareh, qui ne s'est plus manifesté depuis un an et demi. M. Chareh, ex-chef de la diplomatie syrienne pendant 22 ans et vice-président d'Assad depuis 2006, avait été écarté il y a an de la direction du parti Baas au pouvoir, sans toutefois être démis de ses fonctions. Âgé de 75 ans, il était le seul dirigeant du régime à s'être opposé ouvertement à Bachar el-Assad et à avoir préconisé une issue politique au conflit qui déchire le pays depuis 2011. Sa dernière apparition en public remonte à août 2012 à l'occasion de la visite à Damas d'un responsable iranien. À l'époque, il était réapparu après d'intenses spéculations sur une tentative de défection. Un ancien vice-ministre du Pétrole, Abdo Houssameddine, qui a fait défection, avait en effet affirmé à la mi-août 2012 que le vice-président se trouvait « depuis un certain temps en résidence surveillée ». Il s'est exprimé pour la dernière fois devant la presse en décembre 2012, affichant ouvertement des divergences et se prononçant pour une solution négociée alors que Bachar el-Assad optait pour l'option militaire afin d'écraser la rébellion armée.

M. Chareh était la personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir et un homme de confiance du régime Assad, qui appartient à la minorité alaouite. Il est né à Deraa dans le sud de la Syrie, berceau de la contestation contre Bachar el-Assad qui a éclaté en mars 2011 avant de se transformer en rébellion armée face à une répression sanglante. Il avait proposé sa médiation au début de la crise mais les durs du régime, notamment Maher al-Assad, frère cadet du président, l'avaient brutalement éconduit, selon des diplomates européens en poste à l'époque à Damas. Il avait, au nom du régime, organisé une réunion en juillet 2011 sur le dialogue national, mais celle-ci a fait long feu et la répression a repris.

Sur le terrain, l'armée syrienne menait hier pour le troisième jour consécutif de violents combats contre les jihadistes de l'État islamique (EI) dans le champ gazier de Chaer dans la province de Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Plus de 270 personnes ont été tuées, en majorité exécutées par l'EI lors de la prise du champ gazier, l'une des pires atrocités commises par ce groupe ultraradical opérant également en Irak, selon l'OSDH. Outre les 270 morts, au moins 40 combattants de l'EI et 11 soldats ont péri dans les combats, selon un bilan provisoire de l'OSDH. Et 65 membres de forces gouvernementales ont été tués samedi près du champ et leurs corps transportés aux hôpitaux de la ville de Homs selon l'OSDH, mais l'ONG n'était pas en mesure de confirmer la cause de leur mort. Par ailleurs, près d'une quarantaine de personnes ont trouvé la mort hier à travers la Syrie, selon la chaine al-Jazira et des militants. Ainsi, le régime a poursuivi ses raids aériens dans les provinces d'Alep, de Deraa et de Hama. Le Rif de Damas a également été visé par des barils explosifs lancés par l'aviation loyaliste.
L'ONG a également rapporté la mort de 17 rebelles dans des affrontements avec l'EI près de la localité d'Akhtarine tenue par les rebelles dans la province d'Alep.


Reportage

A Damas, les habitants savourent un semblant de normalité

Le chef de l'État syrien Bachar el-Assad a reconduit à son poste sa vice-présidente Najah al-Attar, une sunnite de 81 ans, en vertu d'un décret présidentiel samedi. Elle a prêté serment devant M. Assad hier, selon l'agence officielle syrienne Sana. Il s'agit de la première nomination de M. Assad depuis sa prestation de serment mercredi pour un troisième septennat, après son élection le...

commentaires (2)

QUAND L'AUTRE FUT CHOISI COMME JOCKER... LA MALÉDICTION TOMBA SUR LUI !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 04, le 21 juillet 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • QUAND L'AUTRE FUT CHOISI COMME JOCKER... LA MALÉDICTION TOMBA SUR LUI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 04, le 21 juillet 2014

  • "L'aSSadique a reconduit à son poste sa vice-présidente Najah al-Attar, une sunnite de 81 ans." ! Mais, où va-t-il donc les chercher ? Après sa "bSSaïnéh" à vibrisses, ils nous ramène maintenant celle-là ! Yâ harâm yâ Sœur-SSoûryâh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 59, le 21 juillet 2014

Retour en haut