Dans une interview à paraître aujourd'hui dans le quotidien koweïtien al-Raï, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a attribué au Hezbollah la responsabilité du blocage de la présidentielle. « Il est vrai que c'est le général Michel Aoun qui boycotte les réunions parlementaires convoquées pour élire un nouveau président, mais à mon avis, le facteur principal du blocage se situe au niveau de la position du Hezbollah, a déclaré M. Geagea. En 2008, le général Aoun avait adopté la même attitude qu'aujourd'hui. Il n'en demeure pas moins que les élections avaient eu lieu six mois plus tard et contrairement aux vœux du général », a-t-il rappelé avant de poursuivre : « La présidentielle a pu avoir lieu à l'époque parce que le Hezbollah l'avait facilitée dans la mesure où cette élection était dans l'intérêt de l'Iran. »
Prié de commenter les propos du secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, selon lesquels « c'est soit Aoun, soit personne à la tête de l'État », M. Geagea a affirmé : « Je pense que cheikh Kassem voulait surtout confirmer le boycottage de la présidentielle et non pas mousser les chances du général Aoun d'être élu. Si tel était son objectif, n'aurait-il pas pris les dispositions nécessaires avec son allié, Nabih Berry, ainsi qu'avec le député Walid Joumblatt – étant donné que les relations entre les deux sont bonnes actuellement – pour permettre au général Aoun d'accéder à Baabda, comme il l'avait fait pour hisser Nagib Mikati à la tête du gouvernement ? »
Selon lui, le Hezbollah a adopté cette position pour « pouvoir se servir de la présidentielle comme un atout dans le cadre de pourparlers et de compromis régionaux ».
Le chef des FL n'a pas voulu répondre à la question de savoir si « le profil du futur président décrit dans la déclaration d'intentions, à savoir un président fort, accepté dans son milieu et capable de rassurer d'autres milieux », pave la voie à une entente, avec le chef du CPL, autour d'un troisième candidat, les deux premiers étant le général Aoun et M. Geagea. « Je vais me contenter de dire que nous sommes actuellement en train de discuter de la présidentielle », a-t-il dit.
Il a cependant assuré que la déclaration d'intention avec le CPL « a mis fin à un long conflit politique et pavé la voie, dans le même temps, à des ententes futures possibles ». « Nous sommes d'ailleurs dans une phase d'ententes politiques, dont la première a porté sur les priorités à établir suivant le principe de la nécessité législative », a expliqué M. Geagea, qui a par ailleurs reçu hier la visite du coordonnateur général du 14 Mars, Farès Souhaid, pour un entretien sur l'actualité locale.
Liban
Geagea : C’est le Hezbollah et non pas Aoun qui bloque la présidentielle
OLJ / le 18 juin 2015 à 01h56
C'est la simple vérité. Le Général ne peut rien imposer et rien changer. Il subit et obéi depuis la signature du fameux torchon de St Michel. Si demain le parti de Dieu décide de se présenter au parlement pour les élections elles se feront. Si le Général décide de le faire je puis vous promettre que tous les Chiites et Joumblatt ne le feront pas. Personne n'en veut. Il est imprévisible, instables et peut prendre des décisions dangereuses qui peuvent entraîner le pays dans une spirale de violence dont nous nous passerons volontiers. Pire que tout cela, il est totalement incompétent et tous ses ministres aussi. Nous les avons essaye deux ans. Franchement, a part le plus de corruption et de déliquescence de tous les rouages de l’état qu'elles ont été les résultats? Zéro, nul, Catastrophiques!!!
09 h 42, le 18 juin 2015