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Le « marketing social » à l’Université libanaise, un cours au cœur du Sesobel

« Pour convaincre, il faut être convaincu », affirmait la fondatrice du Sesobel, Yvonne Chami. La faculté de santé publique de l'UL à Fanar l'a compris. C'est sur le terrain, au Sesobel, que les étudiants de 4e année de licence en travail social ont suivi leur cour de marketing social – un nouveau volet de la gestion et de la création de projets sociaux – pour être plus proches des besoins du terrain.

Les étudiants ont appris les notions théoriques données par la présidente du Sesobel : stratégie de communication, élaboration de la vision d’une société, sa mission, ses valeurs éthiques... Des cours appuyés également par des témoignages puisés dans la vie réelle. 

« L'on ne peut pas entreprendre un projet social sans fonds ni moyens financiers, affirme Fadia Safi, travailleuse sociale, présidente et directrice générale du Sesobel (Service social pour le bien-être de l'enfant au Liban, au service de l'enfant atteint de handicap et sa famille) depuis plus de 39 ans. Les moyens financiers sont les moteurs de tout projet, certes, mais il faut également pouvoir le mener à fond, le présenter, le gérer, innover et lancer des idées pour ramasser les fonds indispensables à la pérennité de ce projet. » C'est ainsi que dans le cadre des réformes des programmes de la faculté de santé publique, un cours de « marketing social » est venu se greffer à la formation de base des travailleurs sociaux en quatrième année, pour compléter leur cursus. Son but? « Apprendre aux étudiants la gestion d'un projet, les initier à la recherche des fonds financiers, les pousser à créer des activités pour s'autofinancer et démarrer à terme le projet, explique le Dr Nina Zeidan, doyenne de la faculté de santé publique de l'UL. Nos travailleurs sociaux sont capables de gérer les aspects psychosociaux et médicaux, mais ce qui leur manquait, c'était la gestion de ces projets. »

Joindre l'utile à la pratique
Il y a un an, l'équipe des chargées de cours à l'Université libanaise a lancé l'idée de collaborer avec le Sesobel pour permettre aux étudiants de se former au marketing social sur le terrain, au cœur même de l'association. « Cette nouvelle approche de la théorie mise en pratique les sensibilise beaucoup plus aux problèmes réels sur le terrain et leur permet de mieux comprendre les besoins de la société et de la personne en difficulté », précise le Dr Hasna Bouharoun Tayoun, chef de département des travailleurs sociaux à l'Université libanaise.
Durant une semaine, à raison de 6 heures par jour, les étudiants, au nombre de huit, ont appris les notions théoriques données par la présidente du Sesobel : stratégie de communication, élaboration de la vision d'une société, sa mission, ses valeurs éthiques... Des cours appuyés également par des témoignages d'intervenants invités à partager avec les étudiants leur expérience dans le domaine.
« Pour l'épreuve finale, il a fallu élaborer un projet de A à Z, créer des activités pour la levée de fonds, rencontrer les personnes aptes à investir, les convaincre, les rallier à notre cause, en présentant une bonne stratégie du projet pour le rendre crédible aux yeux des donateurs », explique Rita Rizk, l'une des étudiantes en marketing social.
Ce que cette nouvelle méthode leur apporte de plus ? « Une plus grande sensibilisation à la cause que nous défendons et que nous promouvons, affirme l'étudiante Rouba Badr. En côtoyant les problèmes sur le terrain, on peut mieux les sentir et les faire partager aux autres, ce que la théorie seule ne fait pas réellement. »
Une méthode qui peut être utilisée dans tous les domaines et pour toutes les causes.

« L'on ne peut pas entreprendre un projet social sans fonds ni moyens financiers, affirme Fadia Safi, travailleuse sociale, présidente et directrice générale du Sesobel (Service social pour le bien-être de l'enfant au Liban, au service de l'enfant atteint de handicap et sa famille) depuis plus de 39 ans. Les moyens financiers sont les moteurs de tout projet, certes, mais il faut également...

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