Se spécialiser en psychologie cognitive, un choix gagnant

Le master professionnel en psychologie clinique, option approche comportementale et cognitive vient s'ajouter au master classique en psychologie clinique déjà offert par l'USJ et dont l'approche est psychanalytique. Le cursus, élaboré par Myrna Gannagé, chef de département de psychologie à l'USJ, et inspiré du programme offert par l'UQAM, comprend des cours théoriques et des exercices pratiques. Les cours sont dispensés par des professeurs libanais et canadiens. « Nous apportons aux étudiants une nouvelle façon d'étudier la psychologie et d'aborder la connaissance qui n'est pas présente dans le milieu francophone. L'USJ offre ainsi aux étudiants une nouvelle option, et chacun d'eux choisira celle qui conviendrait à sa personnalité », précise Ghassan Baalbaki, directeur adjoint du département de psychologie à l'UQAM et conférencier à la FLSH.
« Chacun des deux masters en psychologie clinique offerts par la FLSH appartient à une école de pensée distincte », souligne le Dr Gannagé. Le Dr Baalbaki ajoute : « Si la thérapie est considérée comme un voyage, ces deux approches assurent des moyens différents pour l'effectuer. »
Pour sa part, Réal Labelle, professeur titulaire de psychologie à l'UQAM et conférencier à la FLSH, explique : « La formation en psychologie cognitive est spécifiquement fondée sur des données validées par des recherches empiriques, dont la théorie de l'apprentissage. Le psychologue qui utilise cette approche travaille sur les problèmes de la vie quotidienne du patient. Il crée un lieu dans lequel l'individu vivra son expérience douloureuse et lui enseigne par la suite des stratégies pour faire face à sa douleur », indique-t-il.

Un domaine demandeur d'emplois
Cette formation s'adresse aux détenteurs d'un diplôme en psychologie et l'admission se fait sur dossier. Le Dr Baalbaki conseille aux licenciés hésitants dans le choix du master de profiter des connaissances acquises dans l'apprentissage des différentes approches psychologiques lors de la licence et de rester ouverts d'esprit pour savoir quelle option leur convient le plus.
« Toutefois, comme cette profession n'est pas réglementée au Liban, les diplômés peuvent la pratiquer directement après la licence bien que cela ne soit pas du tout recommandé », affirme le directeur adjoint du département de psychologie à l'UQAM, qui assure qu' « il est vital d'aller au-delà d'une licence pour pouvoir exercer ce métier ».
« Le Liban a besoin de psychologues compétents, surtout dans le secteur de psychologie cognitive », affirme le chef de département de psychologie à l'USJ. Après avoir été encadrés et supervisés par des professionnels, les diplômés en psychologie cognitive auront les techniques nécessaires pour travailler dans le secteur de la santé, dans le domaine scolaire, dans les institutions sociales et dans les ONG.

La théorie des petits pas
« Le partenariat entre l'USJ et l'UQAM vient à terme à la fin de cette année, mais une entente existe pour le renouveler », indique le Dr Labelle. Et d'assurer : « À travers les négociations, nous allons bonifier ce master et le développer. » Après avoir consolidé la collaboration au niveau des cours et de l'enseignement, la prochaine étape, selon lui, résidera en l'élaboration de stages spécifiques à ces cours, en plus de ceux déjà requis par le cursus. Mais le titulaire de psychologie souligne que ces stages doivent être effectués au Liban et non pas à l'étranger « puisque l'objectif de ce partenariat est de proposer une formation complète dans laquelle les étudiants s'initient à la pratique dans leurs milieux ».
« Et comme le cœur de l'université n'est pas uniquement dans l'enseignement mais dans le développement du savoir, l'un des objectifs futurs de ce partenariat sera la création de projets de recherches communs entre les deux universités », ajoute le Dr Baalbaki. « Cette coopération nous permettra un accès au terrain libanais – riche – pour effectuer des études sur les traumas », ajoute-t-il.
Outre ces projets qui permettront le renforcement des liens entre les deux universités, le Dr Labelle affirme que ce partenariat permet à l'UQAM de rayonner à l'étranger et, à titre personnel, il ajoute : « Quand on est enseignant titulaire, il nous est très important de partager nos connaissances avec des étudiants à l'étranger et d'y laisser des traces. »