Bassam Kyrillos et ses sculptures inaugurent Artspace

Un nouvel espace artistique vient d'ouvrir ses portes à Beyrouth. Baptisé tout bonnement Artspace, il héberge, au 6e étage de l'immeuble Costa à Hamra, une galerie d'art ainsi qu'une ONG qui soutient des projets et événements artistiques à but non lucratif.
À l'origine de ce projet « deux en un », l'ex-galeriste Leila Kobba, qui ambitionne de faire d'Artspace « une plate-forme de promotion de la création visuelle moderne et contemporaine moyen-orientale, dans un esprit de dialogue des cultures mais aussi d'interaction avec le public ». Et cela à travers la polyvalence de ses « 300 m2 aménagés pour accueillir parallèlement aux expositions des résidences thématiques, des ateliers de formation, d'éducation artistique et des événements culturels... »
Pour son exposition de lancement, Artspace présente, jusqu'au 4 juin, 16 œuvres récentes du sculpteur libanais Bassam Kyrillos. Réunies sous l'intitulé « Locating Existence » (localisation de traces d'existence), une installation et 15 sculptures en bronze, en aluminium ou encore en techniques mixtes expriment sa vision crue, sans fioritures, d'une urbanité alternative. Entre dévastation et (re)construction, les sculptures édifices qu'il élabore – dans un mélange de métal, de ciment et de terre – portent, à la fois, le témoignage des stigmates de guerre et de l'énergie de survie de ses compatriotes. Une « incarnation de la vie dans la matière » que cet artiste plasticien de 44 ans (diplômé de l'Institut national des beaux-arts de l'Université libanaise, de l'école Paollini de céramique de Rome, et titulaire d'un doctorat en arts plastiques de la Sorbonne en 2012) poursuit de diverses manières depuis ses premières expositions, dont certaines participations au Salon d'automne du Musée Sursock ainsi qu'aux biennales d'Alexandrie et d'art islamique d'Iran.

Z. Z