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À La Une - Yémen

Le QG des forces spéciales à Sanaa visé par les raids de la coalition

L'Onu relance ses efforts de dialogue.

Des raids de la coalition arabe au Yémen ont visé mercredi à Sanaa, la capitale du pays, le QG des forces spéciales, alliées aux rebelles Houthis, faisant 36 morts et une centaine de blessés. AFP PHOTO / MOHAMMED HUWAIS

Des raids de la coalition arabe au Yémen ont visé mercredi à Sanaa le QG des forces spéciales, alliées aux rebelles Houthis, faisant 36 morts et une centaine de blessés, au moment où l'ONU relançait ses efforts pour réunir les belligérants.

Des avions de combat sous commandement saoudien ont survolé à plusieurs reprises la capitale Sanaa, avant de bombarder le QG du commandement des forces spéciales, et un dépôt d'armes à Fajj Attane, une colline surplombant la ville dans le sud-ouest, selon des témoins. Les raids contre le QG des forces spéciales, alliées aux rebelles chiites Houthis, ont fait des dizaines de morts et de blessés, ont indiqué des sources médicales sans donner de bilan précis. L'une de ces sources, interrogée par l'AFP, a cependant fait état de 36 morts et d'une centaine de blessés parmi des militaires. A Fajj Attane, le dépôt d'armes, déjà bombardé à plusieurs reprises, a encore été visé par des frappes, selon des témoins.

Venus de leur fief de Saada (nord), les rebelles, soutenus par l'Iran, se sont emparés depuis moins d'un an de régions du centre, de l'ouest et du sud du pays, et de la capitale Sanaa, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à s'exiler en Arabie saoudite et déclenchant fin mars une offensive aérienne de la coalition arabe dirigée par Riyad.

 

( Lire aussi : L'opération au Yémen a empêché un complot contre la sécurité régionale, estime Riyad )

 

Base navale bombardée
D'autres avions ont frappé mercredi une base navale tenue par les rebelles dans la province de Hodeida (ouest), sur la mer Rouge, qui, selon des habitants, a été sérieusement endommagée. Des positions rebelles dans la province de Hajja, frontalière de l'Arabie saoudite, à Dhamar (centre) et à Mareb, à l'est de Sanaa, ont été également visées, ont indiqué des témoins, faisant état de victimes.

Dans la province de Dhaleh (sud), la coalition a lancé des raids contre un camp militaire de la région de Qaatabeh, tenu par les rebelles, selon des témoins. Ces raids ont été menés en soutien aux combattants de la résistance populaire --un collectif hétéroclite de forces anti-rebelles, dont des tribus sunnites et le Mouvement sudiste (sécessionniste)--, qui tentent de reconquérir ce camp, ont ajouté ces sources. Le camp est situé à 30 km au nord de la ville de Dhaleh, que des membres de la résistance populaire avaient affirmé mardi avoir reprise aux miliciens chiites.

Les combats dans la province de Dhaleh ont fait plus de 50 morts, a indiqué mercredi un responsable local.
L'aviation de la coalition a intensifié ces derniers jours ses frappes contre des positions et des sites militaires tenus par les miliciens et leurs alliés, des unités de l'armée restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

 

( Lire aussi : Quinze ans après la réunification, le Yémen au-delà des raccourcis médiatiques)

 

'Les civils paient le prix fort'
Des pourparlers de paix sur le Yémen, prévus jeudi à Genève à l'initiative de l'ONU, ont été reportés sine die. Le président Hadi a exigé un retrait des rebelles de Sanaa et des villes conquises avant la reprise de tout dialogue.

L'Onu a fait savoir mardi qu'elle relançait ses efforts pour convenir d'une nouvelle date pour ces négociations. Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon "travaille activement pour convoquer ces pourparlers au plus tôt", a déclaré son porte-parole Stephane Dujarric. "L'objectif principal est de réunir les parties (en conflit) autour de la table et d'arrêter les combats", a-t-il ajouté, prévenant que tout retard aggraverait la crise humanitaire.

"Comme dans tout conflit, ce sont les civils innocents qui payent le prix fort", a dénoncé la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan. Le conflit a fait près de 2.000 morts et 8.000 blessés, "dont des centaines de femmes et d'enfants", a-t-elle ajouté dans un communiqué, précisant que "7,5 millions de personnes ont besoin d'urgence d'une assistance médicale". "Des hôpitaux ont fermé leurs services d'urgence" car "ils manquent de personnel et de carburant", a-t-elle déploré.

Le Haut comité de secours, mis en place par le gouvernement yéménite en exil, a estimé les besoins urgents du pays à 211 millions de dollars pour la remise en état du réseau électrique et à 113 millions de dollars pour celui de l'eau potable.

 

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