Gemayel : Je refuse d’être un dhimmi aux yeux de Daech et de Nosra, ou à ceux du Hezbollah

L'ancien président de la République Amine Gemayel a lancé lundi un appel à l'élection d'un président, à l'occasion du premier anniversaire de la vacance à la tête de l'État. Lors d'une conférence de presse au Club de la presse, le président du parti Kataëb a réagi au discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononcé dimanche, en affirmant « refuser d'être un dhimmi, que ce soit aux yeux de Daech et du Front al-Nosra, ou aux yeux du Hezbollah ».
« Celui qui considère que ses capacités sont supérieures à celles du pays, qu'il les mette à la disposition de l'État, a ajouté M. Gemayel. Si de telles capacités ne sont pas mises au service de l'État, elles ne seront plus que les vecteurs d'une réalisation en faveur d'une partie et au détriment d'une autre. »
M. Gemayel a assuré que « seule l'unité nationale peut protéger » le pays, ajoutant que « le partenariat (national) ne peut se concrétiser que dans un État fort, dont l'immunité dépend des institutions ».
L'appel à élire un président au plus vite a été réitéré lors de la rencontre ministérielle de concertation qui s'est déroulée, lundi également, au domicile de M. Gemayel à Sin el-Fil, en présence de l'ancien président Michel Sleiman, des ministres Samir Mokbel, Boutros Harb, Michel Pharaon, Sejaan Azzi, Ramzi Jreige, Alain Hakim, Alice Chaptini et Abdel Mouttaleb Hannaoui, ainsi que de l'ancien ministre Khalil Hraoui.
Dans le communiqué lu par M. Azzi, les participants à la réunion ont appelé « les députés à une prise de conscience, après un an de vacance présidentielle », les exortant « à élire un président qui mettra fin à ce vide, qui s'apparente davantage à un complot contre le Liban qu'à un jeu politique électoral ». Ils ont affirmé qu' « il est impensable d'amender la Constitution en l'absence d'un président de la République, qui en est le garant ». Ils ont enfin fait « assumer la responsabilité de la vacance à tous ceux qui boycottent les séances de vote au Parlement ».