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Moyen Orient et Monde - Conflit

Face aux défaites successives, le régime syrien est-il en train de gonfler les chiffres ?

Le Pentagone met en doute la volonté des Irakiens de combattre l'EI.

Un soldat irakien posté à 50 km de Bagdad pour prévenir une éventuelle attaque de l’État islamique (EI). Haidar Hamdani/AFP

L'agence officielle Sana a affirmé hier, en citant des habitants, que les jihadistes avaient exécuté 400 personnes, « en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées », dans la ville antique de Palmyre, tombée jeudi aux mains du groupe État islamique (EI). Mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a mis en doute ce bilan. « Pas plus de 35 personnes ont été tuées depuis que la ville a été prise. À l'exception d'une femme et de deux enfants, tous étaient des hommes », selon l'ONG.
Plus au nord, les combats dans le secteur de l'hôpital de Jisr el-Choughour dans la province d'Idleb ont fait au moins 75 morts au sein des forces du régime selon un nouveau bilan de l'OSDH. Une source au sein des services syriens de sécurité a affirmé à l'AFP que « toutes les personnes bloquées dans l'hôpital avaient pu sortir, mais certaines avaient été tuées et blessées durant les combats et d'autres à leur sortie », sans vouloir fournir de chiffres.
Le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et ses alliés ont finalement pris vendredi le contrôle total de l'hôpital où étaient assiégés plus de 200 soldats et miliciens et leurs familles, après avoir capturé le reste de Jisr el-Choughour le 25 avril. Il a pris au moins 73 soldats en otage, alors que 91 militaires et miliciens favorables au régime ont réussi à arriver dans des régions tenues par le régime, selon le directeur de l'OSDH. Les autorités syriennes ont indiqué pour leur part que les soldats encerclés avaient pu s'échapper. Mais 300 membres d'al-Nosra ont été tués et des centaines ont été blessés par des raids menés par l'armée de l'air lors de la bataille, selon la télévision syrienne.
Parallèlement, des raids aériens menés samedi par l'armée contre un quartier de la ville de Deir ez-Zor ont fait au moins 16 morts, dont six enfants d'une même famille, selon un bilan de l'OSDH.

Un hélicoptère abattu
Par ailleurs, un hélicoptère de l'armée syrienne s'est écrasé dans la province d'Alep, l'EI affirmant l'avoir abattu alors que la télévision officielle syrienne évoquait une « panne technique ». Les jihadistes de l'EI « ont abattu un hélicoptère de l'armée syrienne près de l'aéroport de Koueires », a pour sa part rapporté l'OSDH. Un compte Twitter jihadiste a également affirmé, en postant la photo d'un hélicoptère en flamme, que l'appareil avait été abattu par un missile sol-air et que tout l'équipage avait péri.
D'autre part, le général Bassem Ali Mohanna de l'armée syrienne a été tué hier à l'aube à Damas dans un attentat revendiqué par des rebelles islamistes, a affirmé l'OSDH. Le puissant mouvement islamiste Ahrar al-Cham a posté une vidéo de l'attentat contre le général. Sur les images, le général monte à bord d'une voiture, suivie d'un autre véhicule. Peu après que la voiture eut démarré, on voit une explosion et des flammes. L'organisation précise qu'il s'agit d'explosifs de fabrication artisanale.

Un nouveau poste-frontière aux mains de l'EI
Côté irakien, les jihadistes ont continué à avancer ce week-end, prenant hier à l'aube le contrôle total du poste-frontière d'al-Walid entre la Syrie et l'Irak, quelque 72 heures après la prise de son pendant syrien, al-Tanaf. L'EI s'assure de fait le contrôle de deux routes principales reliant l'immense province irakienne d'al-Anbar à la Syrie. En outre, des responsables à Haditha, dernière grande ville de la province d'al-Anbar aux mains du gouvernement, ont affirmé que l'EI avait exécuté dans la nuit de samedi à dimanche 16 commerçants transportant des produits alimentaires sur une route reliant Baïji, au nord de Bagdad. Selon un combattant tribal, sur un papier retrouvé sur l'un des corps, l'EI dit avoir voulu venger la mort de jihadistes durant une récente bataille près de Haditha.
Enfin, le ministre américain de la Défense, Ashton Carter, a dénoncé hier le fait que l'armée irakienne n'a « pas montré de volonté de se battre » pour défendre la ville-clé de Ramadi contre les jihadistes. Les bombardements aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis « sont efficaces mais (...) rien ne peut remplacer la volonté des forces irakiennes de se battre », a déclaré Ashton Carter sur CNN. À Ramadi, les soldats irakiens « dépassaient largement en nombre les forces opposées », mais « ils ne sont pas parvenus à se battre » et « se sont retirés de la zone », a regretté le chef du Pentagone.
(Source : AFP)

L'agence officielle Sana a affirmé hier, en citant des habitants, que les jihadistes avaient exécuté 400 personnes, « en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées », dans la ville antique de Palmyre, tombée jeudi aux mains du groupe État islamique (EI). Mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a mis en doute ce bilan. « Pas plus de 35 personnes ont été...

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