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Nos Lecteurs ont la Parole - Émile SFEIR

Un pont suspendu au-dessus de la baie de Jounieh

Puisque ce sont des Libanais, de connivence avec leurs alliés d'au-delà des frontières, qui détiennent les rênes du pouvoir, qui soufflent le chaud et le froid sur le pays et qui sont responsables de cet état de détérioration auquel nous sommes arrivés ; puisque nous, la majorité silencieuse, nos voix ne sont pas audibles auprès de la junte gouvernante; puisque nous ne pouvons avancer en rien sur le plan de la politique et de l'avenir du pays ; puisque nous ne sommes pas de la même trempe que nos illustres gérants ; puisque, après tout, c'est la force qui prime le droit, contentons-nous alors de nous occuper des problèmes qui sont à notre échelle et qui relèvent des besoins directs des citoyens, de leur confort et de leur bien-être.
J'occulte tous les nombreux aspects de la vie quotidienne des citoyens pour ne parler que d'un seul sujet que je trouve actuellement prioritaire : la circulation routière sur la route côtière vers Jounieh.
L'autoroute du Nord, qui va du fleuve de Beyrouth jusqu'à Jounieh et qui dessert les cazas du Metn, du Kesrouan, de Jbeil et du Nord, soit environ la moitié du Liban, est toujours embouteillée. Des milliers de voitures sont bloquées tous les jours, matin, midi et soir, pendant des heures entières à cause de ces bouchons qui se forment au niveau de Dbayeh, de Zouk et de Jounieh jusqu'à Maameltein. De quoi mettre les nerfs des conducteurs à rude épreuve. Les responsables de la circulation routière dans les différents services de l'État et des municipalités sont conscients de l'acuité de ce problème auquel ils sont confrontés et ne trouvent pas la solution adéquate. La difficulté réside dans le fait que ce tronçon embouteillé de l'autoroute ne comporte que deux couloirs de circulation sur chaque travée, contre trois et quatre auparavant, et qu'il est impossible de l'élargir. La solution idéale qui s'impose actuellement est de réaménager la voie côtière qui va du fleuve de Beyrouth jusqu'à Kaslik en exécutant une double travée à double sens (une partie déjà existante), payer les expropriations nécessaires et les indemnités qui en résultent, et ainsi achever ce tronçon jusqu'à Kaslik.
Arrivé à Kaslik, une solution touristique très élégante serait d'enjamber la baie de Jounieh par un pont suspendu qui va de Kaslik jusqu'à Tabarja, qui aura le même effet sublime que les ponts suspendus de San Francisco, d'Istanbul ou de New York. À partir de là, le trafic sur l'autoroute devient fluide.
Dans l'espoir de voir ce beau projet se réaliser avec l'appui des pays donateurs, loin des interventions des profiteurs et des fromagistes qui risqueraient de le faire avorter.

Émile SFEIR

Puisque ce sont des Libanais, de connivence avec leurs alliés d'au-delà des frontières, qui détiennent les rênes du pouvoir, qui soufflent le chaud et le froid sur le pays et qui sont responsables de cet état de détérioration auquel nous sommes arrivés ; puisque nous, la majorité silencieuse, nos voix ne sont pas audibles auprès de la junte gouvernante; puisque nous ne...

commentaires (2)

Les souvenirs de ma prime enfance en 1936 remontent à la surface de ma vieille mémoire. Lorsque les autorités du Mandat avaient soulevé le projet d'une Promenade en demi-cercle dans la baie de Jounieh à l'image de la Promenade des Anglais à Nice, les propriétaires-résidents des maisons côtières, allant de Sarba (Bathié) jusqu'à la fin de Maameltein, ont protesté unanimement contre le projet qui les priverait de l'accès direct à la mer. Devant ce tollé généralisé, le projet fut abandonné. Je crois pouvoir ajouter que les députés Georges Zouein (Maameltein) et Farid Haykal el-Khazen (Ghosta) avaient appuyé la position des habitants des lieux concernés.

Un Libanais

17 h 59, le 17 mai 2015

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Commentaires (2)

  • Les souvenirs de ma prime enfance en 1936 remontent à la surface de ma vieille mémoire. Lorsque les autorités du Mandat avaient soulevé le projet d'une Promenade en demi-cercle dans la baie de Jounieh à l'image de la Promenade des Anglais à Nice, les propriétaires-résidents des maisons côtières, allant de Sarba (Bathié) jusqu'à la fin de Maameltein, ont protesté unanimement contre le projet qui les priverait de l'accès direct à la mer. Devant ce tollé généralisé, le projet fut abandonné. Je crois pouvoir ajouter que les députés Georges Zouein (Maameltein) et Farid Haykal el-Khazen (Ghosta) avaient appuyé la position des habitants des lieux concernés.

    Un Libanais

    17 h 59, le 17 mai 2015

  • Au temps du Mandat, vers 1936, il était question d'une "Promenade des Français" commençant de Ras-Tayr, l'actuel ATCL, jusqu'à Ras-Tabarja via la plage de Jounieh, d'une largeur équivalente à celle de la "Promenade des Anglais" à Nice. Vu mon jeune âge à l'époque, je ne sais pas pourquoi ce projet fut abandonné.

    Un Libanais

    15 h 04, le 17 mai 2015

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