Rechercher
Rechercher

Campus - Libre cours

De Tyr aux États-Unis, en passant par Balamand, l’itinéraire d’une passionnée

Aseel el-Zein lors de la cérémonie de remise de diplômes organisée par l’Université de Balamand en août 2014.

Ils sont quelque 4 000 étudiants et jeunes professionnels dans 155 pays à travers le monde à décrocher, chaque année, une bourse Fullbright leur permettant de poursuivre des études supérieures aux États-Unis. La Libanaise Aseel el-Zein en fait partie. La brillante jeune stagiaire en nutrition, fraîchement diplômée de l'Université de Balamand, s'envolera au mois d'août pour le sud-est des États-Unis où elle entamera un master en nutrition humaine à l'Université de Floride.
Outre sa passion pour la nutrition et sa détermination à aller le plus loin possible dans ses études, ce qui frappe chez cette jeune étudiante de 22 ans est son profond désir d'avoir un impact positif sur sa communauté et son enthousiasme à vouloir aider les populations défavorisées sans aucune distinction de religion ou de région. Intelligente, ouverte d'esprit, capable de comprendre et d'accepter les différences, Aseel incarne l'image, de moins en moins répandue, du Libanais qui se sent chez lui partout au Liban et qui n'a pas peur de l'autre.

Découvrir sa voie
Originaire de Tyr, c'est à l'Université de Balamand, dans la caza du Koura, à plus de 160 kilomètres de sa famille, qu'elle décide de poursuivre une licence en nutrition. Étudier et vivre « à quatre heures en voiture » de sa ville natale a non seulement permis à Aseel « de découvrir de nouvelles régions » et de « faire de nouvelles rencontres », cela a également « forgé son caractère et ouvert son esprit », confie-t-elle.
« Le travail de mes parents dans le domaine de la santé a influencé mon choix de carrière », indique la jeune étudiante qui a su, très jeune, bien avant d'obtenir son bac du lycée national Hanaway de Tyr, qu'elle travaillerait, elle aussi, dans ce secteur. Après une courte hésitation entre la médecine et la nutrition, la jeune étudiante choisit cette dernière filière qui lui permettrait de combiner son souhait « de travailler dans le domaine de la santé » avec sa « passion pour la nutrition » tout en lui donnant les moyens « d'avoir un impact positif sur la vie des gens ».
Convaincue au début de sa licence de vouloir se spécialiser en nutrition clinique et thérapeutique, elle réalise par la suite que ce qui l'intéresse vraiment, c'est la nutrition communautaire. « J'ai découvert cela après avoir animé, en tant que volontaire, des activités en éducation nutritionnelle auprès d'adolescents souffrant de handicaps mentaux et de difficultés d'apprentissage », raconte-t-elle.
Bénévole auprès du centre al-Hanan pour enfants ayant des besoins spéciaux, Aseel effectue plusieurs voyages, en Tunisie, en Égypte et aux Émirats arabes unis, en tant que chef de groupe avec des élèves ayant le syndrome de Down. « J'ai remarqué leurs habitudes alimentaires excessives et leur propension à choisir des aliments à haute teneur en calories mais faibles en nutriments. » Cela la conforte dans son choix de s'investir dans le domaine de la nutrition communautaire. Conviction confirmée lors d'autres activités volontaires, notamment celle menée avec le bataillon coréen de la Finul au Liban-Sud pour analyser la composition corporelle de ces mêmes enfants. « Les résultats étaient choquants. De nombreux enfants semblent souffrir d'obésité morbide, de diabète, d'hypertension, d'hyperlipidémie et de troubles digestifs », révèle Aseel qui confie s'être sentie encore plus « enthousiaste et déterminée à travailler avec les populations mal desservies au Liban ».
L'ambitieuse nutritionniste, qui dit aimer les voyages, la découverte de nouvelles cultures et les activités de plein air, aspire à « combiner la nutrition thérapeutique et la nutrition communautaire pour cibler et éduquer les populations défavorisées qui souffrent d'un manque de prise de conscience et/ou de ressources nécessaires pour l'adoption de saines habitudes alimentaires ».
« Le Liban en a particulièrement besoin en cette période, vu le débordement de la crise syrienne et le grand nombre de réfugiés qui y résident », poursuit Aseel qui souhaite voir un jour la nutrition figurer parmi les matières enseignées dans les écoles.

Ils sont quelque 4 000 étudiants et jeunes professionnels dans 155 pays à travers le monde à décrocher, chaque année, une bourse Fullbright leur permettant de poursuivre des études supérieures aux États-Unis. La Libanaise Aseel el-Zein en fait partie. La brillante jeune stagiaire en nutrition, fraîchement diplômée de l'Université de Balamand, s'envolera au mois d'août pour le...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut