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Nos Lecteurs ont la Parole - Le centenaire du génocide arménien

Le premier génocide du XXe siècle

« Onze fantômes squelettiques, à moitié nus, arriveront sur dix-neuf mille partis d'Erzurum. À ce carnage, les gouverneurs turcs jugèrent qu'il n'était pas nécessaire de faire de longs chemins pour tuer les Arméniens », remarque F. Nansen.
Une solution facile fut inventée : embarqués sur des radeaux ou des barques, les Arméniens furent poussés au large et engloutis par les eaux.
« À cette mesure inhumaine s'ajoutait la confiscation de tous les biens qui devait transformer le peuple le plus actif, le plus travailleur et le plus cultivé de l'Orient en un peuple de mendiants. » (H.Barbey).
« Exterminez par des moyens secrets tout Arménien que vous pourrez trouver dans vos parages », disait Talaat bey.
C'était en 1915. Plus tard, le 27 février 1918, paraissait le dernier décret d'Enver Pacha : « En vue des circonstances présentes (la défaite turco-allemande), le gouvernement impérial décide l'extermination complète de la race arménienne. » Les preuves ne manqueront plus. Les Turcs ont mis à mort systématiquement des populations arméniennes entières.
Selon la définition du droit international, « le génocide ne signifie pas nécessairement la destruction immédiate d'une nation ou d'un groupe national. Il vise aussi un plan coordonné d'actions différentes ayant pour but la destruction des bases essentielles de la vie d'un groupe national, avec l'objectif d'anéantir le groupe lui-même. Les buts d'un tel plan pourraient être la désintégration des institutions politiques, sociales et culturelles, de la langue, des sentiments nationaux, de la religion, de l'existence économique de groupes nationaux, la destruction de la sécurité personnelle, de la liberté, de la santé, de la dignité et même des vies des individus appartenant à de tels groupes. Le génocide comporte deux phases : la première couvre la destruction du modèle national du groupe opprimé ; la seconde l'imposition du modèle national de l'oppresseur. »
Cent ans ont passé sur le génocide arménien et aussi sur les massacres des Libanais par le boucher Jamal Pacha le 6 mai 1914.
D'où les jours du 24 avril et du 6 mai deviennent une seule et même date au Liban. Merci à Sa Sainteté le pape François !
Vivent les Arméniens !
Vive le Liban !

Marcel GÉARA
Avocat à la Cour
Docteur en droit

« Onze fantômes squelettiques, à moitié nus, arriveront sur dix-neuf mille partis d'Erzurum. À ce carnage, les gouverneurs turcs jugèrent qu'il n'était pas nécessaire de faire de longs chemins pour tuer les Arméniens », remarque F. Nansen.Une solution facile fut inventée : embarqués sur des radeaux ou des barques, les Arméniens furent poussés au large et engloutis par les...

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