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À La Une - Terrorisme

Erdogan dénonce le "virus" État islamique

L'EI, ennemi n°1 de la Russie, pas les États-Unis, assure de son côté Sergueï Lavrov.

"Daech (acronyme arabe de l'EI) est un virus destiné à diviser et à détruire l'Oumma (la communauté des musulmans)", a déclaré le président Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Fouad Massoum, à Ankara, en Turquie, le 22 avril 2015. Photo AFP

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mercredi dans des propos d'une rare fermeté les agissements du groupe jihadiste État islamique (EI) en Syrie et en Irak en le qualifiant de "virus" destructeur pour la communauté musulmane. "Daech (l'acronyme arabe de l'EI) est un virus destiné à diviser et à détruire l'Oumma (la communauté des musulmans)", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Fouad Massoum.

La Turquie a souvent été accusée ces derniers mois pour ne pas s'impliquer suffisamment dans la lutte contre les jihadistes, qui occupent de larges pans des territoires syrien et irakien le long de sa frontière sud. "Une stratégie internationale est essentielle pour éradiquer cette mouvance. Même si nous parvenons à détruire Daech, un autre groupe émergera sous un autre nom", a ajouté le chef de l'Etat turc. "D'où viennent ses armes, ses moyens? Nous devons nous concentrer là-dessus", a-t-il insisté devant son hôte.


(Lire aussi: Assad impute à la Turquie un rôle décisif dans la chute d'Idleb)

 

 Le régime turc a été à de nombreuses reprises lui-même accusé de soutenir les groupes rebelles les plus radicaux hostiles au régime du président syrien Bachar el-Assad, sa bête noire, y compris l'EI. Ankara a toujours nié ces allégations. Sous la pression des critiques de ses alliés occidentaux, la Turquie a récemment renforcé les contrôles à ses frontières pour tenter de ralentir le flux des combattants étrangers, notamment européens, qui rejoignent les groupes jihadistes par son territoire. Son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a indiqué mardi lors d'une visite aux États-Unis que son pays avait placé sur sa liste d'interdiction d'entrée sur son sol un total de 12.800 personnes soupçonnées de vouloir rallier les rangs de l'EI.

 

L'EI, ennemi n°1 de la Russie, selon Lavrov

Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré mercredi que "le plus grand ennemi de la Russie est l'organisation État islamique et non les États-Unis", malgré les relations tendues entre Washington et Moscou sur fond de crise ukrainienne. "J'estime que l'Etat islamique est notre plus grand ennemi à l'heure actuelle", a affirmé lors d'une interview M. Lavrov, alors qu'on lui demandait qui de l'OTAN et des États-Unis, de la Chine ou de l'EI était la principale menace pour la Russie.

 

(Lire aussi: Moscou et Washington "obligés" de travailler ensemble)


Le chef de la diplomatie russe a expliqué cette menace par le fait que "des centaines de Russes, des centaines d'Européens et des centaines d'Américains combattent pour l'Etat islamique". "Ils sont déjà en train de rentrer chez eux. Ils rentrent pour se reposer, après avoir combattu, et peuvent se réveiller pour réaliser de mauvaises actions", a-t-il ajouté. Selon lui, les divergences entre la Russie et les Etats-Unis "sont des problèmes entre Etats, qui concernent l'ordre mondial et doivent être résolus par la négociation".

Les relations entre la Russie et les Occidentaux sont tombées à un niveau jamais vu depuis la fin de la Guerre froide en raison du conflit ukrainien, les Occidentaux accusant Moscou de soutenir militairement les séparatistes de l'est ukrainien, ce que la Russie dément.

 

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TARDIF RÉVEIL DU SULTAN... SI RÉVEIL IL Y EN A...

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 06, le 22 avril 2015

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  • TARDIF RÉVEIL DU SULTAN... SI RÉVEIL IL Y EN A...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 06, le 22 avril 2015

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