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Moyen Orient et Monde

Des conflits endémiques...

Le Soudan, où des élections générales se sont tenues du 13 au 16 avril, est déchiré depuis de nombreuses années par des conflits meurtriers.

Le président Omar el-Béchir, 71 ans, candidat à sa propre succession, dirige depuis près de 26 ans un pays en proie à l'instabilité et aux guerres, notamment au Darfour (Ouest) et dans des zones frontalières.

Les rébellions
La moitié des 18 États du Soudan sont touchés par des conflits, les populations locales s'estimant marginalisées par les autorités gouvernementales de Khartoum dominées par les Arabes.
Au Darfour, le conflit a fait plus de 300 000 morts et 2,5 millions de personnes ont fui les violences, selon l'Onu, depuis 2003. Omar el-Béchir est visé par deux mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre l'humanité (2009) et génocide (2010) dans cette vaste région.
Depuis 2011, le gouvernement est également confronté à des révoltes armées dans les États du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, frontaliers du Soudan du Sud, menées par la branche nordiste du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N). Plus d'un million de personnes ont été déplacées ou sévèrement affectées par ces combats.

Économie
Le pays a perdu environ 75 % de ses ressources pétrolières depuis la sécession du Soudan du Sud en 2011 qui reste toutefois dépendant de Khartoum pour ses exportations. Son économie est exsangue, l'inflation galopante et le taux de chômage est au-dessus de 30 %. Selon l'Onu, quelque 7 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire.
Le pays est soumis à un embargo économique américain depuis 1997 en raison de violations présumées de droits de l'homme et de liens au terrorisme.

Population
37,9 millions d'habitants en 2013 (Banque mondiale).

Religion
L'islam est majoritaire à 96 %. La charia est en vigueur depuis 1983.

Histoire
Condominium anglo-égyptien de 1899 à 1956, année de l'indépendance. Guerre civile Nord-Sud de 1955 à 1972. Régime militaire du général Gaafar al-Nimeiri de 1969 jusqu'au soulèvement populaire de 1985. Gouvernement civil de Sadek al-Mahdi, élu en 1986.
En 1989, Omar el-Béchir prend le pouvoir à la faveur d'un coup d'État militaire soutenu par les islamistes.
De 1983 à 2005, une seconde guerre civile Nord-Sud fait deux millions de morts avant un accord de paix accordant au Sud une autonomie pendant six ans. Le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud proclame son indépendance.
Au printemps 2012, les relations avec le Soudan du Sud, tendues depuis l'indépendance, s'enveniment dans des zones frontalières riches en pétrole, et des combats opposent leurs deux armées.

Institutions
En 2010, les premières élections générales multipartites depuis 1986, boycottées par l'opposition, sont entachées par des accusations de fraude. Le Parti du congrès national (NCP) d'Omar el-Béchir remporte la majorité des sièges du Parlement.

Forces armées
244 300 hommes, selon l'Institut international des études stratégiques (IISS/2015). Forces paramilitaires : 20 000 hommes.
Au Darfour, la force conjointe Onu-Union africaine (Minuad) est chargée de protéger les civils et de sécuriser l'aide humanitaire. Déployée depuis 2007, elle compte actuellement quelque 15 000 soldats et policiers, et 4 000 civils.
(Source : AFP)

Le président Omar el-Béchir, 71 ans, candidat à sa propre succession, dirige depuis près de 26 ans un pays en proie à l'instabilité et aux guerres, notamment au Darfour (Ouest) et dans des zones frontalières.
Les rébellionsLa moitié des 18 États du Soudan sont touchés par des conflits, les populations locales s'estimant marginalisées par les autorités gouvernementales de Khartoum...

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