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Dernières Infos - Gaza

En Irak, un rassemblement de solidarité avec les étudiants pro-Palestiniens aux Etats-Unis

Des étudiants et professeurs irakiens portant des drapeaux palestiniens se rassemblent à l'université Al-Nahrain à Bagdad le 2 mai 2024 en solidarité avec Gaza et les manifestations pro-palestiniennes dans les universités américaines. AFP / AHMAD AL-RUBAYE

Des dizaines d'étudiants irakiens et des doyens de facultés se sont rassemblés jeudi sur les pelouses d'une université de Bagdad, dénonçant la guerre à Gaza et affichant leur soutien aux mouvements estudiantins pro-Palestiniens sur les campus américains, où la police est intervenue.

L'initiative s'est tenue en réponse à un appel du ministre de l'Enseignement supérieur irakien, Naïm al-Aboudi, dont le gouvernement -- formé par des partis pro-Iran ne reconnaissant pas Israël -- brandit son soutien aux Palestiniens et réclame un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Jeudi à l'Université Al-Nahrein, au coeur de Bagdad, quelques dizaines d'étudiants et des membres du corps enseignant se sont rassemblés, brandissant drapeaux irakiens et palestiniens, selon un journaliste de l'AFP. "Palestine libre", pouvait-on lire sur certaines pancartes. "Je suis Irakien et la Palestine est ma cause" est-il écrit sur d'autres. "C'est très positif de voir des universités américaines (...) manifester, brandir le drapeau palestinien et réclamer (le respect) des droits du peuple palestinien", a confié à l'AFP Aya Qader, étudiante de 20 ans. "C'est quelque chose qui nous apporte de la joie et nous encourage, pourquoi nos universités ne participeraient-elles pas?", souligne la jeune fille, keffieh palestinien noir et blanc autour du cou.

Aux Etats-Unis, la police a été déployée ces derniers jours sur plusieurs campus américains, procédant à des dizaines d'arrestations, démantelant des campements estudiantins installés pour dénoncer la guerre à Gaza, appeler les universités à couper les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël, et rejeter le soutien de Washington à son allié israélien.

"L'assaut de la police à l'Université de Columbia, s'il avait été mené dans n'importe quel pays du tiers-monde aurait provoqué un tollé", estime jeudi à Bagdad le doyen de la faculté d'ingénierie de l'Université Al-Nahrein, Jomaa Salmane. Il fustige des "scènes choquantes" et "des incursions brutales sur un sol prétendument démocratique" en réponse à une mobilisation soutenant une "cause humanitaire".

De son côté, l'ambassade d'Irak à Washington a dit "suivre attentivement et avec inquiétude" les "évènements" qui secouent les universités américaines, appelant "à la retenue, au calme, et au respect des droits humains".

En Irak, à l'automne 2019, un vaste et inédit mouvement de manifestations antipouvoir, porté par la jeunesse, avait été réprimé dans le sang, avec plus de 600 morts et des milliers de blessés à travers le pays. Des mois durant des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays s'étaient mobilisées pour dénoncer pêle-mêle infrastructures en déliquescence, chômage des jeunes et corruption endémique.


Des dizaines d'étudiants irakiens et des doyens de facultés se sont rassemblés jeudi sur les pelouses d'une université de Bagdad, dénonçant la guerre à Gaza et affichant leur soutien aux mouvements estudiantins pro-Palestiniens sur les campus américains, où la police est intervenue.

L'initiative s'est tenue en réponse à un appel du ministre...