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À La Une - Syrie

Des milliers de civils pris au piège à Yarmouk

Photo d'archives datant du 20 décembre 2012 montrant l'entrée du camp de Yarmouk en Syrie. CAROLE ALFARAH/AFP

Des milliers de civils sont pris au piège dans le camp de Yarmouk, dans le sud de Damas, assiégé par le régime et presque entièrement aux mains de jihadistes, a annoncé un responsable de l'opposition syrienne samedi.

"Les habitants du camp sont pris entre la peste et le choléra", a dénoncé Ayman Abou Hachem, responsable de la commission des réfugiés palestiniens de l'opposition syrienne. "Le camp est cerné par le régime, et à l'intérieur les forces de l'(organisation Etat islamique) EI ont presque tout saisi".

L'EI a lancé mercredi l'assaut sur Yarmouk. Repoussés le lendemain par des combattants palestiniens, les jihadistes ont finalement repris le terrain perdu, et avancé au point de détenir 90% du camp, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le camp de réfugiés palestiniens, qui compte encore quelque 18.000 habitants et est situé à environ 7 km du centre de la capitale syrienne, est assiégé depuis plus d'un an par l'armée.

(Lire aussi : Des camionneurs libanais enlevés à la frontière jordano-syrienne)

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a affirmé que le front Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda avait aidé l'EI à entrer dans le camp, pourtant son rival dans le complexe conflit syrien.
Des responsables palestiniens ont également accusé Al-Nosra d'avoir facilité l'arrivée de l'EI dans le camp.
Au moins 18 personnes sont mortes dans les violences depuis mercredi, a encore dit M. Abdel Rahmane, 6 civils et 12 combattants palestiniens. Deux d'entre eux ont été décapités.
Le régime a par ailleurs mené des raids aériens sur Yarmouk, selon l'OSDH.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, qui a alerté à de nombreuses reprises sur les conditions humanitaires désastreuses dans le cas, a de nouveau appelé à un accès humanitaire, affirmant que la situation était "un affront à l'humanité dans son ensemble et une source de honte universelle".

En février 2014, les groupes rebelles syriens s'étaient retirés du camp à l'issue d'un accord avec les groupes armés palestiniens anti-régime. L'armée a ensuite assiégé le camp où les habitants ont souffert de pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments.


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