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Il faudra des "sacrifices majeurs" pour reprendre Tikrit

Des affrontements intenses se déroulent aux abords sud de la ville.

La bataille de Tikrit se poursuit en l'absence des milices chiites et, selon un colonel de l'armée irakienne, des affrontements intenses se déroulaient samedi aux abords sud de la ville. AFP PHOTO / AHMAD AL-RUBAYE

Reconquérir la ville de Tikrit, où des jihadistes retranchés depuis des semaines ont piégé à l'explosif bâtiments et rues, nécessitera des "sacrifices majeurs" de la part des forces irakiennes, a averti samedi un officier haut gradé du renseignement irakien.

Les forces irakiennes appuyées par des milices alliées mènent depuis le 2 mars une offensive destinée à reprendre la ville, la deuxième plus importante aux mains du groupe jihadiste Etat islamique depuis mi-2014.
Les opérations au sol ont été suspendues il y a plus d'une semaine pour, selon des responsables, limiter les pertes humaines et les dégâts sur les infrastructures avant de relancer l'assaut.

"La tâche de libérer Tikrit nécessite des sacrifices majeurs et des combats de rue, et nos forces sont prêtes à ces sacrifices", a déclaré l'officier à l'AFP sous couvert d'anonymat, ajoutant que suspendre les opérations ne faisait que repousser les pertes inévitables.
L'EI a déposé des bombes dans les rues, piégé de maisons et autres bâtiments à l'explosif, et mené d'importants travaux à visée défensive, dont des tunnels et des buttes de terre, également piégés, a détaillé l'officier.

Ce groupe jihadiste a été le fer de lance d'une offensive fulgurante en juin 2014 lui permettant de conquérir de vastes pans de territoire irakien, au cœur des zones sunnites arabes. L'opération lancée par Bagdad pour reconquérir Tikrit est la plus importante lancée depuis lors contre les jihadistes.
La coalition antijihadistes menée par les Etats-Unis a commencé à mener des raids aériens sur la zone de Tikrit mercredi, augmentant la force de frappe disponible dans les airs mais diminuant au moins temporairement la force déployée au sol.

De puissantes milices soutenues par l'Iran, qui avaient mené une bonne partie des combats visant à repousser l'EI, ont suspendu leurs opérations offensives depuis le début des frappes, ont indiqué à l'AFP des commandants.
Le Pentagone a en effet posé comme condition à son intervention que les forces gouvernementales irakiennes aient un rôle prépondérant dans l'offensive au sol. Il avait salué vendredi la mise à l'écart du champ de batailles des milices chiites "menées, infiltrées, ou sous l'influence de l'Iran".
L'Iran avait été le principal partenaire étranger de l'assaut lancé par Bagdad sur Tikrit, mais le gouvernement irakien avait fini par demander à la coalition internationale menée par les Etats-Unis d'appuyer cette opération par des frappes.

La bataille s'est poursuivie en l'absence des milices, et selon un colonel de l'armée irakienne, des affrontements intenses se déroulaient aux abords sud de la ville. Les troupes avançaient lentement en raison des engins explosifs disséminés par l'EI, mais elles ont gagné du terrain, selon lui.

 

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