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« Organized chaos », ou Beyrouth vue autrement

Des tableaux gais, colorés et frais, signés Marianne Karam, évoquant Beyrouth dans toutes ses contradictions, sont exposés à l'espace créatif multifonctionnel L'Appartement, à Achrafieh.

Le regard que Marianne Karam porte sur Beyrouth est à la fois celui du touriste émerveillé qui découvre la capitale libanaise pour la première fois et de l'émigré nostalgique ému devant un visage ridé sous un tarbouche traditionnel. « J'ai dessiné le Beyrouth que j'ai vu lorsque je suis retournée au Liban, celui qui m'a manqué lorsque j'étais loin », lance la jeune artiste qui a longtemps vécu à l'étranger, notamment au sultanat de Oman, un pays où « les options sont limitées ». « Beyrouth me parle, ses couleurs, ses embouteillages, sa foule, son chaos, ses panneaux d'affichage », poursuit Marianne.
Peintes à la gouache, dessinées avec des feutres ou des crayons japonais, ses représentations, dans le style naïf, sont toutes empreintes de joie et de bonne humeur. « Le Libanais est bombardé de négativité, notamment par les médias. C'est à se demander si on ne veut pas le pousser à haïr son pays », fulmine Marianne qui voit dans « les contradictions de Beyrouth », une multiplicité de choix pour ses habitants et ses visiteurs.
« Organized chaos » est le fruit d'un travail intensif d'environ deux mois que l'artiste a effectué alors qu'elle était en visite à Dubaï. « Lorsque j'ai réalisé le premier tableau de cette collection, je n'avais pas de plan bien déterminé. C'est plus tard que le projet est devenu plus clair », précise l'artiste.

Le pays en images
Marianne Karam, titulaire d'une maîtrise en études multidisciplinaires de l'Université de Buffalo, à New York, se prépare à lancer son deuxième ouvrage intitulé My Lebanon #nofilter. Il s'agit d'un recueil de photos prises par l'artiste à travers le Liban, accompagnées chacune par un commentaire ou un texte explicatif. Ce livre, réalisé dans le même esprit de positivité et d'amour du pays que la collection « Organized chaos », est destiné aux « touristes, aux Libanais vivant à l'étranger et à ceux qui résident au Liban ».
Une tranche de pastèque sous le soleil d'été, des vaches qui se promènent au bord de la mer, des célébrations à Ehden... « Les photos montrent des scènes, des paysages, des situations qui donnent envie de revenir au Liban que la situation sécuritaire y soit bonne ou non », indique Marianne. Elle tient à préciser qu'elle n'est pas photographe professionnelle. « Ces clichés sont pris avec mon portable. Ils racontent des histoires que vos amis peuvent vous répéter pour vous inciter à visiter le Liban. Des choses que les gens ne connaissent pas avant de découvrir le pays du Cèdre et qu'ils gardent en eux lorsqu'ils partent. »

 

L'exposition se poursuit jusqu'au 11 avril, à l'espace créatif L'Appartement, rue Nicolas Mrad, quartier Sioufi, à Achrafieh, téléphone : 03/760044.

 

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