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Culture - Scène

Rire comme un gamin aux « Fourberies de Scapin »

La joyeuse sarabande des « Fourberies » d’Alain Plisson.

Molière revisité par Alain Plisson est un antidote à la mauvaise humeur. Robert Arab, Jacques Mokhbat, Étienne Kupélian et Plisson himself ne diront certainement pas le contraire !
À l'heure du 3D, de la 4G et autres chiffres et lettres, la littérature a des difficultés à se tailler une place au soleil. Pourtant, diantre, que cette époque révolue était bien plus éclairée que la nôtre.
S'il est vrai que de nos jours il est plus difficile de distinguer Racine de Corneille que de connaître la vie des Kardashian, Les Fourberies de Scapin* sont une occasion pour faire un tour du côté non de chez Swann, mais du théâtre Tournesol.
Qu'en pensent certains acteurs de la pièce ainsi que le metteur en scène?

Robert Arab, cet ancien diplomate qu'on retrouve dans le rôle de Géronte scandant comme un tempo «Mais qu'est-il allé faire dans cette galère?» (citation devenue désormais proverbiale), se considère comme un vétéran des planches. «Je jouais depuis 1950 avec Yvette Sursock, mais le théâtre a toujours été un hobby dans ma vie. Je retrouve avec Plisson un terrain de détente.»

C'est en 2005 que le Dr Jacques Mokhbat, alias Argente, a rejoint la troupe d'Alain Plisson. «La scène est une possibilité de vivre une vie dédoublée puisque je me glisse d'abord dans la peau d'un acteur et puis d'un personnage. Pour moi, le théâtre est relaxant et Alain Plisson est un metteur en scène très novateur, à l'esprit très jeune, qui facilite le travail des acteurs.»

Étienne Kupélian, qui parallèlement aux harmonies musicales réussit ses accords théâtraux, peut, lui aussi, être fier de sa prestation de Scapin. Sorte de pivot de la pièce, le personnage haut en couleur porte la pièce à bout de bras.

Alain Plisson s'est dit content que ce spectacle ait plu à la fois aux enfants et aux grands. «J'espère que ces derniers se conduiront comme des adultes et les adultes comme des enfants», a-t-il dit au début d'une représentation. Ayant surfé entre le cinéma et le théâtre, il est lui-même un cœur d'enfant. Tout en parvenant à installer un rire franc et naïf, «chose» en voie de disparition, le metteur en scène se bat bec et ongle afin de sauvegarder la francophonie qui se réduit comme peau de chagrin au pays du Cèdre.

* L'indémodable et universelle pièce de Molière se joue encore au Tournesol jeudi, vendredi, samedi et dimanche.

 

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